L’Algérie supplante le Maroc comme porte d’entrée en Afrique
Par Ramdane Yacine – Les autorités mauritaniennes ont l’intention de fermer leur frontière nord, le seul passage frontalier entre la Mauritanie et le Maroc, au niveau d’El-Guergarat, et d’ouvrir un nouveau passage sur la frontière algéro-mauritanienne à Chom-Tindouf.
Cet important événement est le plus important de l’histoire de la région au niveau économique et du développement. Il devra être précédé par une réunion de concertation algéro-mauritanienne pour finaliser les dispositifs techniques, avant l’annonce de l’ouverture officielle de la route internationale Tindouf-Zouerate, apprend-on sur le site arabophone en ligne Sahara Zoom.
La même source indique que les autorités des deux pays «ont souligné leur intention, à travers cette nouvelle route, de jeter les ponts de coopération entre l’Algérie, à travers Nouakchott, vers le cœur du continent africain, ce qui ouvrira la voie à la redynamisation du port international d’Oran et coupera la route traditionnelle qui fait du Maroc la porte d’entrée vers l’Afrique».
Le journal électronique explique ces changements par l’aggravation des tensions dans les relations diplomatiques entre le Maroc et la Mauritanie, parallèlement à l’amélioration du niveau de coordination dans les relations entre Nouakchott et Alger.
La mise à exécution de ce projet ne manquera pas de renforcer l’isolement du Maroc et l’affaiblissement du rôle nocif qu’il a joué ces dernières années dans l’accaparement des espaces traditionnels occupés par l’Algérie. En agissant ainsi, la Mauritanie privera le Maroc du passage terrestre lui permettant d’atteindre les pays d’Afrique subsaharienne et de l’Ouest notamment.
Par ailleurs, ce changement de cap de Nouakchott, qui a décidé de se rapprocher d’Alger, aura des conséquences incommensurables sur le marketing du Maroc en Afrique subsaharienne notamment, avec le soutien intéressé de la France.
R. Y.
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