Les jours de Berraf seraient comptés à la tête du Comité olympique algérien
Par Karim B. – Des sources informées ont indiqué à Algeriepatriotique que le départ de Mustapha Berraf du Comité olympique algérien (COA) «est une question de temps». Ces sources expliquent que les conditions légales pour la destitution de celui qui a, jusque-là, réussi à tenir tête au ministre de la Jeunesse et des Sports et aux présidents des fédérations contestataires ont été réunies pour ce faire. Le quorum aurait donc été atteint et une Assemblée générale extraordinaire devrait être convoquée incessamment.
La réélection de Mustapha Berraf à la tête du COA avait, pour rappel, donné lieu à une levée de boucliers et suscité de vifs commentaires en raison de ce qui avait été qualifié de «mascarade». Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ould Ali El-Hadi, avait appelé Mustapha Berraf à «faire preuve de sagesse en faisant passer l’intérêt du sport national avant le sien» au sujet du conflit qui l’avait opposé à des présidents de fédérations, lui conseillant de se retirer «pour le bien du sport algérien».
«Si j’étais à la place de Berraf, avait déclaré le ministre, j’aurais déjà plié bagage pour éviter au sport national cette situation de blocage qui l’expose désormais à un avenir incertain. On a tous vu comment l’Assemblée générale élective s’était déroulée, et le fait que la quasi-totalité des présidents des fédérations refusent d’intégrer le bureau exécutif du Comité olympique et recourent au Tribunal arbitral sportif (TAS) devraient donner matière à réfléchir au président du COA», avait-il insisté.
L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Lebib, s’était, pour sa part, retiré de la course à la présidence du Comité olympique algérien quelques instants avant le début des travaux de l’Assemblée générale élective. Lebib avait déclaré qu’il ne cautionnerait pas cette «mascarade», dénonçant ce qu’il avait qualifié d’«interférences de l’administration centrale des sports».
Dans une lettre qu’il avait lue devant les membres de l’Assemblée générale du COA, l’ancien président de la fédération de judo avait estimé que «devant cette cacophonie, le manque de sérénité et l’insoumission à l’obligation de réserve et de neutralité de l’administration, je me sens dans l’obligation morale de ne pas cautionner une mascarade préméditée».
K. B.
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