Medgaz : possibilité d’accroître les capacités de transfert de gaz à 2 milliards m3/an
Le président-directeur général du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a souligné, mardi dans la wilaya d’Aïn Témouchent, la possibilité d’augmenter les capacités de transfert de gaz via le gazoduc de l’entreprise Medgaz, située à Béni Saf, à 2 milliards m3 supplémentaires par an.
Lors d’une visite d’inspection de cette infrastructure énergétique, réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-étranger, le PDG de Sonatrach a indiqué que les possibilités actuelles de transfert de gaz vers l’Espagne puis vers l’Europe de cette infrastructure sont de l’ordre de 8 milliards m3 par an. Cette capacité pourra être revue à la hausse pour atteindre les 10 milliards m3/an avec le renforcement de cette infrastructure en équipements nécessaires, a-t-il estimé.
Abdelmoumen Ould Kaddour a ajouté que le groupe qu’il préside a adopté une stratégie visant à augmenter ses capacités productives, notamment celle du gaz industriel. C’est une solution idoine pour l’Algérie, eu égard à ses importantes réserves de gaz et les possibilités d’exportation de cette ressource par le biais des gazoducs implantés à l’est et à l’ouest du pays, a-t-il estimé.
Le PDG de Sonatrach a rappelé la situation du marché pétrolier à l’échelle internationale après la décision de l’Opep de fixer le seuil de production du pétrole, décision à laquelle a adhéré l’Algérie en décembre 2016. Etant donné la baisse actuelle du prix du pétrole sur le marché mondial, l’Algérie doit miser sur le gaz pour augmenter ses recettes en devises et développer ses capacités productives dans ce domaine, a-t-il estimé.
Le même responsable a également souligné que le développement des capacités de l’Algérie en matière de production du gaz intervient pour faire face aux besoins du marché international. Il a mis l’accent sur le développement de l’industrie pétrochimique, plus que nécessaire pour valoriser la production gazière, a-t-il indiqué.
Le PDG du groupe Sonatrach a inspecté, lors de cette visite, le gazoduc n°4 de Beni-Saf, long de 513 km, reliant le gisement de Hassi R’mel à Beni-Saf, d’où part un gazoduc sous-marin assurant le transport du gaz vers Almeria (Espagne) sur une distance de 122 km. Le même responsable a suivi sur place un exposé sur l’activité et les étapes de la concrétisation du projet Medgaz, entré en service en avril 2011.
Medgaz a traité depuis cette date à ce jour quelque 37,72 milliards m3, selon les explications fournies. Cette infrastructure répond à 25% des besoins en gaz de l’Espagne, en plus de l’approvisionnement d’autres pays européens.
R. E.
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