Ouyahia : «Nous allons faire payer les Algériens les plus riches»
Par Hani Abdi – Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé qu’un impôt sur la fortune sera proposé dans l’avant-projet de loi de finances pour 2018. S’exprimant aujourd’hui avant l’adoption de son plan d’action par le Sénat, Ahmed Ouyahia a souligné que la politique de l’Etat vise à redresser les finances publiques et à faire payer les grosses fortunes.
Le Premier ministre rassure que cet impôt direct va s’ajouter à l’impôt sur le patrimoine, qui reste modeste. Ahmed Ouyahia rassure ainsi que cet impôt sur la fortune ne concernera pas l’écrasante majorité de la société. C’est un impôt qui va cibler les 10% de nantis. Aussi, Ahmed Ouyahia dément l’institution d’une taxe pour les Algériens qui se rendent à l’étranger. «Je profite de l’occasion pour préciser que le gouvernement n’envisage pas de taxe sur les Algériens qui se rendent à l’étranger», a déclaré M. Ouyahia, rappelant, cependant, que l’Etat avait accordé d’«importants avantages» au secteur du tourisme depuis 2009, citant, entre autres, l’exonération sur une durée de 10 ans de l’IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés) ou sur la TAP (taxe sur l’activité professionnelle).
Les réserves de l’Algérie en or représentent actuellement l’équivalent de plus de six milliards de dollars, a, par ailleurs, indiqué le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en réponse aux préoccupations des membres du Conseil de la nation. Ce montant vient en plus des réserves de change qui sont de l’ordre de 102 milliards de dollars en septembre en cours, a-t-il ajouté.
Ahmed Ouyahia a également rassuré les retraites sur le versement sans retard de leurs pensions. «Je tiens à rassurer les retraités que leurs pensions seront toujours payées», a affirmé M. Ouyahia, précisant que «face aux graves difficultés financières du système de retraite, le gouvernement a arrêté des mesures qu’il soumettra dans l’avant-projet de loi de finances pour 2018». Parmi ces mesures, le gouvernement inscrira 500 milliards DA à verser à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas) pour lui rembourser une partie des montants qu’elle a prêtés à la Caisse nationale de retraite (CNR).
H. A.
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