Première enquête sur la consommation de médicaments en Algérie
Par Ramdane Yacine – C’est probablement la première fois en Algérie que des professionnels du médicament s’associent à une organisation de la société civile afin de comprendre le comportement des Algériens, surtout en ce qui concerne une question aussi sensible que la santé et ses innombrables implications aussi bien sur le plan économique que social.
En effet, une enquête sous forme de sondage d’opinion a été lancée le 28 septembre dernier sur le web par l’Organisation algérienne de protection du consommateur (Apoce), en partenariat avec l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop), dans le but d’en connaître davantage sur les habitudes des Algériens en matière de consommation de médicaments.
Cette enquête devra servir de référence et de base de données aussi bien pour les producteurs nationaux et étrangers de médicaments que pour les services de santé publique. Elle vise aussi à avoir une idée plus précise sur les habitudes des citoyens algériens lorsqu’ils tombent malades.
Les participants à cette étude doivent répondre à quatre questions en choisissant une réponse parmi les quatre probabilités proposées. La première concerne les complications qui surgissent après la consommation d’un médicament. L’interviewé dira s’il contacte son médecin traitant ou s’il arrête seulement de prendre le médicament ou demande des informations au pharmacien ou enfin s’il saisit l’instance habilitée.
La deuxième question proposée aborde l’épineuse problématique de la fiabilité des médicaments génériques produits localement. Les enquêteurs veulent connaître l’attitude des patients algériens envers ce type de médicaments. En clair, le participant au sondage dira s’il est d’accord ou non de consommer un médicament générique produit en Algérie. Il donnera aussi son estimation sur l’efficacité de ce médicament par rapport à celui fabriqué par la firme-mère à l’étranger.
La troisième question du sondage est liée à l’achat des médicaments sans consultation préalable d’un médecin. Les interrogés diront s’ils sont d’accord ou pas d’acheter des médicaments sans consultation d’un médecin lorsqu’il s’agit d’une maladie connue par le patient.
La dernière question posée aux participants à ce sondage traitera de la médecine traditionnelle qui devient de plus en plus un refuge pour nombre de patients algériens. Les personnes sondées diront si elles soutiennent ou pas le recours à ce qu’on appelle la médecine traditionnelle ou alternative.
R. Y.