Il n’y aura pas de retour à l’importation de véhicules de moins de 3 ans
Par Hani Abdi – Une source gouvernementale dément les rumeurs selon lesquelles l’importation des véhicules de moins de trois ans sera à nouveau autorisée dès 2018. Notre source assure que rien n’a été décidé pour le moment et qu’un éventuel retour à ce mode d’importation ne peut intervenir dans un avenir proche.
Il est à souligner que le Rassemblement national démocratique (RND), parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia, est diamétralement opposé à une telle mesure, qui avait été remise sur la table à l’époque du ministre du Commerce, le défunt Bekhti Belaïb, appartenant à la même famille politique. On se souvient des déclarations du porte-parole du RND, Seddik Chihab, affirmant que la formation dirigée par Ahmed Ouyahia trouve une telle mesure contraire à la volonté de l’Etat d’imposer des normes de sécurité élevées aux voitures commercialisées en Algérie afin de réduire la mortalité routière. Le porte-parole du RND, qui avait rappelé dans quelles conditions l’interdiction de l’importation de ce genre de véhicules a été faite, relevait également le fait qu’une telle décision avait émané d’un seul département ministériel sans avoir été abordée dans un cadre multisectoriel.
Avec Ahmed Ouyahia comme Premier ministre, le dossier d’un probable retour à l’importation de véhicules de moins de trois ans a très peu de chance d’être examiné. Surtout que l’action du gouvernement vise à encourager l’industrie du montage automobile avec plus d’intégration. L’opinion du Premier ministre est connue sur le sujet, lui qui a eu à défendre, en tant que secrétaire général du RND, le montage automobile à l’époque où l’on dénonçait le très faible taux d’intégration. Pour Ouyahia donc, même sous certaines conditions, le retour des véhicules de moins de trois ans ne sera pas pour demain. Il est à rappeler que l’importation des véhicules de moins de trois ans a été interdite en 2005 sur décision du président Bouteflika. La raison invoquée était que les véhicules d’occasion importés ne répondaient pas aux normes de sécurité. Mais derrière cette interdiction, il y avait le lobby des concessionnaires automobiles.
H. A.
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