Boukrouh qualifie la démarche de Taleb, Benyellès et Ali-Yahia de «mesquine»
Par Hani Abdi – L’ancien ministre et fondateur du PRA, Noureddine Boukrouh, n’a pas tardé à réagir à la déclaration signée par trois personnalités nationales, à savoir Ahmed Taleb Ibrahimi, Ali-Yahia Abdennour et Rachid Benyellès, contre le 5e mandat.
Noureddine Boukrouh a sévèrement critiqué ces personnalités et dénoncé leur démarche qu’il considère comme une «reprise» indécente de son initiative portée à la connaissance de l’opinion publique nationale le 16 septembre 2017. Il qualifie leur action de «mesquine». «Un trio de “personnalités nationales” a repris sous sa signature, pratiquement mot à mot, les idées contenues dans mon Initiative sans la moindre allusion à l’existence de celle-ci, m’obligeant à exprimer mon indignation face à cet agissement qui n’a ajouté à la matière plagiée qu’un simple “ça suffit !” dont il attend peut-être un effet de souffle nucléaire et une fausseté, seule trace d’innovation où les intéressés affirment que “notre destin a été confisqué depuis près de vingt ans”, écrit Noureddine Boukrouh selon lequel ces trois personnalités faisaient «partie des confiscateurs».
«Si les trois hommes se targuent d’avoir servi Boumediène, il faut leur rappeler que celui-ci leur a préféré Bouteflika qu’il a imposé à l’Algérie pour on ne sait quelle raison», ajoute Noureddine Boukrouh, estimant que «le combat qui attend la nation pour se débarrasser d’un “système” devenu crapuleux requiert une véritable union nationale à laquelle aucune contribution individuelle, partisane ou associative ne devrait manquer, mais personne ni aucune formation n’a pris jusqu’ici l’initiative de sonner le rassemblement non pas des partis qui ne s’uniront jamais, mais de la nation autour de mots d’ordre et d’objectifs clairs, dont celui d’étouffer dans l’œuf toute idée de 5e mandat».
Noureddine Boukrouh explique son coup de gueule par le silence religieux avec lequel les acteurs politiques ont accueilli son initiative. Pour lui, «ce n’est pas en agissant de la manière mesquine dont vient de le faire le trio qu’on y concourt». «Cela équivaut à porter un coup au front opposé au 5e mandat avant qu’il ne se constitue, et à s’instituer en allié objectif de l’adversaire», poursuit Boukrouh qui invite ce «trio» de personnalités nationales à se taire. «Il eut mieux valu pour ces personnalités de continuer de se taire plutôt que de commettre cette forfaiture intellectuelle et morale à un âge cumulé qui avoisine les trois siècles», conclut-il, descendant ainsi en flammes l’appel, aujourd’hui à travers la presse, de ces trois personnalités demandant à l’armée de se démarquer du président Bouteflika et de son entourage familial pour permettre un «changement politique».
H. A.
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