Lancement du «plan Marshall» contre l’échec scolaire
Par Ramdane Yacine – Un «plan Marshall» de lutte contre le phénomène du redoublement des élèves a été lancé, a annoncé le professeur Farid Benramdhane, conseiller auprès de la ministre de l’Education nationale, lors de son passage, dimanche matin, dans l’émission «L’Invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio nationale.
Ce plan, lancé officiellement le 7 octobre, vise, à travers notamment la formation des enseignants, à lutter contre l’échec scolaire, a déclaré le professeur Benramdhane, qui situe «le taux de redoublement des élèves en première année du cycle moyen (CEM) à 30%, ce qui veut dire qu’un tiers des élèves chute à l’issue de la première année moyenne». Qualifiant ce taux de très élevé, l’orateur a affirmé qu’il ne peut y avoir une école de qualité qu’avec des enseignants formés et de qualité. «C’est pour cette raison que nous devons tout revoir à la base. Le système a fonctionné sur le quantitatif, maintenant que nous voulons travailler sur le qualitatif, on n’est pas outillé et pout l’être, il nous faut de la formation», a-t-il souligné.
«Un véritable plan Marshall, entamé l’année dernière, sera déployé durant l’année scolaire 2017-2018 par le ministère de l’Education nationale pour faire face au phénomène du redoublement», avait indiqué Mme Benghabrit le 10 septembre dernier sur les ondes de la Radio nationale, qualifiant le taux national de redoublement d’«anormalement élevé, en particulier au niveau du collège». Tout en incombant cette situation à «l’échec de la formation», la ministre a considéré qu’«il ne peut y avoir une école de qualité qu’avec des enseignants formés et de qualité», assurant que «la formation spécialisée et la formation continue constitueront l’épine dorsale» du secteur. Il s’agira, a-t-elle détaillé, de «faire face aux difficultés rencontrées par l’élève à un moment donné» et dans cette perspective, les enseignants seront assistés par des «guides méthodologiques» élaborés à leur intention leur permettant de prendre en charge de «manière spécifique les difficultés de l’élève».
S’agissant de l’absentéisme constaté à la reprise des cours parmi le personnel encadrant, la ministre a reconnu que 4 216 enseignants n’ont pas rejoint leurs postes sur plus de 500 000 et ce, «pour des raisons multiples», soit un taux de seulement 0.7% du total, a-t-elle souligné, tout en notant que 104 000 nouveaux enseignants ont marqué leur présence.
R. Y.
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