Cuba : hommage national à Ernesto Che Guevara

Guevara
Ernesto Che Guevara. D. R.

Cuba a honoré hier à Santa Clara le guérillero argentin Ernesto Che Guevara, tué il y a 50 ans dans le maquis bolivien. Devant le complexe où sont enterrés les restes du commandant de la Révolution et ceux de ses compagnons d’armes, quelque 70 000 personnes et plusieurs générations de Cubains se sont rassemblées dès la matinée pour honorer le guérilléro argentin autour du président Raul Castro, vêtu de son uniforme de général.

Santa Clara, une ville située à 300 km à l’est de la capitale cubaine, considère le Che comme un fils adoptif depuis qu’il y remporta, en décembre 1958, une victoire décisive contre les troupes du dictateur Fulgencio Batista (1952-1958). «Pour moi le Che reste bien présent, pour sa vie, son œuvre et son exemple», a confié à la presse Luis Monteagudo, un de ses compagnons d’armes au Congo âgé de 79 ans, vêtu d’un tee-shirt blanc orné d’un portrait du Che.

Les cérémonies ont été célébrées pour la première fois en l’absence de Fidel Castro, décédé fin 2016, mais des extraits de ses discours consacrés au Che ont été diffusés en ouverture de l’hommage.

Ernesto Guevara a été exécuté par un soldat bolivien à 39 ans le 9 octobre 1967, mais à Cuba le Jour du guérillero héroïque est célébré chaque 8 octobre, jour de sa capture dans un hameau andin.

Aujourd’hui sont aussi organisées des commémorations en Bolivie en présence des enfants du Che et du président Evo Morales, qui a accusé cette semaine la CIA d’avoir «persécuté, torturé et assassiné» le Che lors de ses 11 mois de guérilla en Bolivie.

Le corps du guérillero argentin, jeté dans une fosse en Bolivie, a été découvert et identifié il y a 20 ans avant de retourner en grande pompe à Cuba pour un hommage funèbre national. Ses restes ont été placés dans une niche, dans un mausolée souterrain surmonté d’une imposante statue de bronze, à Santa Clara.

La presse cubaine a publié de nombreux articles et cahiers spéciaux à la gloire du Che. A la radio et la télévision cubaine, des concerts symphoniques et des images d’archives lui ont aussi rendu hommage avec des fragments de discours de celui qui fut aussi ministre de l’Industrie du premier gouvernement révolutionnaire cubain.

Ernesto Che Guevara est né le 14 juin 1928 à Rosario, au sein d’une famille de la bourgeoisie argentine. Médecin de formation, il parcourt très jeune à vélo et à moto l’Amérique latine où il prend conscience de la misère des plus démunis du continent, et plus particulièrement les communautés indigènes. En 1955, il fait la rencontre de Fidel Castro, alors en exil au Mexique, et rejoint les rangs des révolutionnaires cubains dans la guérilla contre Batista. Dix ans plus tard, il s’éloigne de Cuba pour mener de nouveaux combats. Il se rend ensuite au Congo, puis en Bolivie pour y tenter la guérilla.

Son image la plus célèbre qui a fait le tour du monde est l’œuvre du photographe cubain, aujourd’hui décédé, Alberto Korda.

R. I.

 

Comment (8)

    Abou Stroff
    10 octobre 2017 - 10 h 34 min

    « Cuba : hommage national à Ernesto Che Guevara » titre R. I..
    ainsi, le grand peuple cubain rend hommage à une icône de la révolution.
    si nous nous rappelons que Le Ché est argentin, qu’il fut ministre de Cuba et qu’il a « pratiqué » la révolution dans différents pays avant d’être assassiné (et non simplement tué) en bolivie, on peut se demander pourquoi le Mali ne rend pas hommage à notre bienaimé fakhamatouhou national, après tout kouider el mali, comme son nom de guerre l’indique, a participé, même indirectement, à la décolonisation du mali, n’est ce pas?

    Rayés Al Bahriya
    10 octobre 2017 - 9 h 54 min

    La puerte ou la muerte

    Allah yarham echouhada.

    benchikh
    9 octobre 2017 - 20 h 48 min

    Qu’a dit la mère du Che, en 1964 ? Que, sentant sa mort approcher – elle décédera en mai 1965 – elle est née en 1908, à Buenos Aires, au sein d’une famille juive «sioniste et pratiquante issue de l’immigration russe». Ensuite, que son vrai nom est Sharon Sheinermann et non Célia de La Serna, et qu’enfin elle est la sœur cadette de Schmuël Sheinermann, de 18 ans son aîné, un fervent sioniste qui quitta la Russie pour émigrer en Israël. Ce frère donc, serait le père… d’Ariel Sharon ! Vous suivez ? Elle en déduit le plus naturellement du monde que Che Guevara est bien le cousin germain d’Ariel Sharon.

        Abou Stroff
        10 octobre 2017 - 10 h 46 min

        le lien que vous citez démontre par a + b que l' »information » est fausse (« fake news ») et que c’est simplement un « poisson d’avril » qui sort de l’imagination d’un bloggeur. pourquoi alors ne le mentionnez vous pas? quelles sont vos intentions?

    benchikh
    9 octobre 2017 - 18 h 02 min

    Marx a tracé un nouveau chemin économique politique pour les nouveaux pays en voie de libération ,et il fallait des hommes sur le terrain pour appliquer les idées communistes Che guevara est un de ses hommes pas plus ni moins,pour arriver à la théorie d’aujourd’hui du « désordre créatif »…………,الفوضى الخلاقة………,etc….

    Lyes Oukane
    9 octobre 2017 - 13 h 54 min

    Ah , Le Che . Cigare à la bouche bien qu’asthmatique il arrivait à transcender les opprimés comme nul autre. En juillet 1963 ,il vint en Algérie . C’est lui qui conseilla les activistes sahraouis contre les espagnols et les marocains. Il organisa la formation politique de centaines de cadres Sahraouis hispanophones à Cuba. Les futurs cadres de la RASD.
    C’est suite à cette première visite du Che à Alger que le maroc nous attaqua en octobre 1963 (Amgala). Aussitôt, Le Che envoya un message à Fidel Castro: « j’ai un besoin urgent de seringues et d’infirmiers pour endiguer une épidémie … » . l’URSS était contre l’envoi de chars en Algérie mais le Che et Castro passèrent outre les grincements de dents soviétiques. Plusieurs navires remplis d’armement arrivèrent chez nous.
    Le Che disait: « il faut traiter le mal au plus profond, jusqu’à l’éradiquer… ». En 48 heures, Il avait pénétré jusqu’à 150 Km à l’intérieur du maroc, rasant tout sur son passage. En même temps une autre colonne arrivait par le sud. Le but était de prendre casablanca en tenaille… les yankees, sur les conseils de leurs maîtres de Tel Aviv, ordonnèrent à Ben Bella de ne pas aller plus loin avec son armée. Malgré l’instance du Che pour continuer l’offensive, Ben Bella donna l’ordre à nos soldats et à nos amis Cubains de faire marche arrière, d’arrêter l’avancée, de rentrer au pays… ça c’était du temps dargazen da sah !

    Tin-Hinane
    9 octobre 2017 - 12 h 44 min

    Comme tu l’as dit à Alger « VINCEREMEMOS »
    Hasta la victoria siempre comandante !

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