Irak : l’ultimatum de Bagdad aux peshmergas
Un haut responsable kurde a affirmé que les forces irakiennes avaient donné aux peshmergas jusqu’à samedi soir pour se retirer de leurs positions d’avant 2014 dans la riche province pétrolière de Kirkouk. Profitant, il y a trois ans, du chaos né de la percée fulgurante des terroristes de Daech, les combattants kurdes s’étaient largement avancés dans cette province. «Le temps imparti aux peshmergas pour revenir à leurs positions d’avant le 6 juin 2014 et remettre ces bases aux forces gouvernementales s’achèvera dans la nuit» de samedi à dimanche, a déclaré ce samedi ce haut responsable qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat. Le gouvernement irakien n’avait pas confirmé cette information ce samedi matin.
Cette déclaration intervient alors que le président irakien Fouad Massoum, lui-même kurde, s’est rendu vendredi soir à Souleimaniyeh, au Kurdistan, pour y rencontrer des responsables. Aucun détail sur la teneur de leurs discussions n’a filtré. Plus tôt dans la journée, les forces irakiennes avaient repris sans combat des positions occupées depuis 2014 par les peshmergas kurdes dans le sud de la province de Kirkouk, que le Kurdistan autonome dispute aux autorités à Bagdad.
Cette avancée s’est faite dans un contexte de fortes tensions, Erbil prévenant que des «milliers de peshmergas» étaient déployés, prêts à se «défendre quel qu’en soit le prix». Erbil est en crise ouverte avec Bagdad depuis son référendum d’indépendance tenu le 25 septembre contre l’avis des autorités centrales.
R. I.