Un sit-in de Nekkaz à Vienne ignoré : l’agitateur a-t-il perdu sa «bataille» ?
Par Karim B. – A peine remis de ses blessures causées par l’agression dont il a fait l’objet à Paris, Rachid Nekkaz s’est envolé pour la capitale autrichienne pour manifester contre les lois promulguées par ce pays contre l’intégrisme islamiste. La vidéo le montrant le visage ensanglanté devant l’appartement de Saïdani à Paris, où il venait d’être passé à tabac par le neveu et gendre de ce dernier, devait – en théorie – lui servir de tremplin pour augmenter l’audience de ses enregistrements qui l’ont fait connaître du grand public. Mais les cinq millions de vues qu’il a pu «ramasser» grâce à cette agression «bénéfique» n’ont pas eu l’effet escompté.
Seuls deux ou trois médias sans grande influence ont rapporté son action à Vienne pour soutenir le port du voile intégral au nom de la défense des droits de l’Homme et des libertés individuelles. Rachid Nekkaz, qui était reparti sur le lieu de son agression après avoir fait appel à des renforts mobilisés parmi ses sympathisants, n’a pas fait de vagues et a préféré ainsi faire parler de lui à des milliers de kilomètres de Neuilly.
Le candidat malheureux à la présidentielle de 2014 a-t-il décidé d’abandonner sa stratégie, qui consiste à montrer de lui l’image du détracteur «audacieux» des hauts fonctionnaires algériens dont il traque les biens acquis en France avec l’argent du contribuable, en se faisant oublier un moment, avant de revenir à la charge ? Ses avocats lui ont-ils conseillé de «calmer le jeu» pour ne pas gêner le procès en cours qu’il vient d’intenter à son agresseur ?
En Autriche, où il a tenté un nouveau coup médiatique manqué apparemment, le ministre des Affaires étrangères, Sébastian Kurz, a demandé des sanctions contre Rachid Nekkaz pour «incitation à commettre un délit». Ce dernier a manifesté le visage couvert de plusieurs billets de 100 euros et d’un portrait du ministre des Affaires étrangères autrichien.
Le milliardaire algérien, qui avait abandonné sa nationalité française pour pouvoir se présenter à la présidentielle d’avril 2014, continue ainsi d’apporter son soutien politique et financier aux intégristes, dont il estime qu’ils sont en droit d’exhiber leur appartenance religieuse en toute liberté, en dépit des lois des pays où ils ont choisi de vivre.
Rachid Nekkaz confirme de jour en jour que son action vise uniquement à faire sensation et à gagner en notoriété. Mais sa stratégie a commencé à montrer des signes d’essoufflement depuis le jour où il a prétendu avoir été expulsé d’Algérie en exhibant son passeport algérien. Un gros mensonge si gros que l’opinion publique algérienne ne pouvait évidemment pas le gober.
K. B.
Comment (32)