Ouyahia met fin aux avantages abusifs accordés aux hauts fonctionnaires
Par Sadek Sahraoui – Fidèle à sa réputation d’homme de poigne, Ahmed Ouyahia se serait employé dès son arrivée au Palais du gouvernement à imposer une discipline de fer et, surtout, à remettre tout le monde au travail. Ce fut fait, dit-on, en très peu de temps. Fini donc l’absentéisme et les images peu sérieuses de cadres flânant à longueur de journée, gobelet de café à la main, dans les couloirs ou qui disparaissent sans crier gare des heures durant comme ce fut le cas pendant l’ère Sellal ou Tebboune.
Une source proche du nouveau gouvernement confie qu’avec Ahmed Ouyahia tout le monde a un cahier des charges à remplir. Et gare, dit-on, à celui ou celle qui n’arrive pas à l’heure ou qui ne remet pas le travail demandé dans les délais. Les bureaux du Palais du gouvernement sont aujourd’hui tellement calmes qu’on pourrait entendre les mouches voler. Bref, la Palais du gouvernement retrouve de sa solennité et tout le monde comprend qu’avec Si Ahmed on ne badine pas avec la discipline, surtout qu’il donne l’exemple en arrivant lui-même aux aurores à son bureau.
Crise économique oblige, l’ex-directeur de cabinet du président Bouteflika a également ordonné, sans faire trop de publicité, que l’on réduise de manière substantielle le train de vie du gouvernement. Les premiers à faire les frais de cette décision sont les nombreux hauts cadres dont regorge la chefferie du gouvernement. Ils se sont dernièrement vu privés des fameux bons d’essence et du téléphone cellulaire gratuit. Chacun est dorénavant tenu de payer son essence et ses communications privées.
Ahmed Ouyahia a, par ailleurs, exigé que les missions des cadres à l’intérieur du pays se fassent en voiture et non plus en avion lorsque cela est possible. A ce propos, notre source raconte que le gros de la délégation qui l’a accompagné dernièrement à Oran est rentré à Alger en voiture. Il a estimé, en effet, que l’avion revenait trop cher à l’Etat.
Des coupes ont été faites partout là où il était possible de le faire. Ahmed Ouyahia a confié à son entourage que ce qui comptait pour lui n’était pas son indice de popularité dans les médias mais plutôt le nombre de problèmes qu’il peut, chaque jour, parvenir à solutionner. Aussi, dit-on, il ne lit presque jamais les articles de presse qui parlent de lui. Son intérêt est surtout orienté vers les questions qui intéressent le plus grand nombre.
S. S.
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