Une source autorisée : «L’Algérie ne répondra pas à la provocation de Rabat»
Par Hani Abdi – Les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, ne sont qu’un rappel d’une vérité connue de tous, nous affirme une source diplomatique qui estime que l’Algérie ne va pas répondre aux provocations marocaines, ni chercher l’escalade.
La même source n’exclut pas une escalade du côté marocain qui multiplie les provocations depuis des années. Notre source souligne la doctrine de la diplomatie algérienne qui œuvre pour la paix. L’Algérie, assure la même source, a toujours œuvré pour des relations fraternelles et fructueuses avec le Maroc pour le bien des deux peuples. Notre source nous renvoie au contenu des rapports officiels faits par le département d’Etat, l’ONU et d’autres institutions internationales. Des rapports qui corroborent donc les propos d’Abdelkader Messahel.
Ainsi, le département d’Etat américain a fait état dans l’un de ses rapports du poids de l’industrie du haschich dans l’économie marocaine. Il a indiqué qu’elle représente 23% du PIB marocain et un chiffre d’affaires annuel de 8 à 10 milliards de dollars. Le même rapport du département d’Etat américain a affirmé que les banques off-shore situées dans la zone franche de Tanger sont devenues un véritable trou noir de la finance marocaine.
Le département d’Etat américain a exprimé son inquiétude quant à l’ampleur du blanchiment d’argent au Maroc issu du trafic du cannabis et du transit de la cocaïne destinée à l’Europe. Il y a aussi une vaste affaire de blanchiment d’argent menée par un juge d’instruction marseillais qui a attesté que «400 millions d’euros sont partis au Maroc dans le cadre du blanchiment d’argent».
L’Algérie s’est déjà plaint de l’ampleur du trafic de drogue, le haschich qui provient du Maroc. Mais c’est la première fois qu’un ministre des Affaires étrangères l’affirme dans une déclaration publique. «Les banques marocaines, c’est le blanchiment de l’argent du haschisch, ça tout le monde le sait. C’est des chefs d’Etat africains qui me le disent», a affirmé Abdelkader Messahel lors d’un débat à l’Université d’été du FCE. «Si c’est ça les banques, je ne sais pas, personne ne nous impressionne. La Royal Air Maroc transporte autre chose que des passagers, et cela tout le monde le sait», a-t-il ajouté.
Des déclarations sur lesquelles le ministre des Affaires étrangères ne semble pas vouloir revenir.
H. A.
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