Raouya : le déficit du Trésor devrait reculer à 55 milliards DA en 2019
Le déficit du Trésor public devrait baisser à 55 milliards de dinars en 2019 grâce au recours au financement non conventionnel, a indiqué dimanche le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya. Intervenant devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) pour présenter le projet de loi de finances pour 2018, M. Raouya a expliqué que le déficit du Trésor public devrait connaître des baisses successives en passant de 2 344 milliards de dinars (mds DA) en 2016 à 1 963 mds DA en 2018, puis à 55 mds DA en 2019. Selon le ministre, le déficit du Trésor public sera couvert principalement par le recours au financement non conventionnel.
Il a également indiqué que, dans ce cadre, les besoins en matière de financement sont estimés à 570 mds DA en 2017 et devraient augmenter à 1 815 mds DA en 2018 et à 580 mds DA en 2019. Dans ce sens, il a avancé qu’à l’horizon 2020, «le Trésor public n’aura besoin de recourir à aucun financement, et ce, du fait du niveau faible du déficit prévu». Pour rappel, la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit, publiée récemment dans le Journal officiel, modifie et complète l’ordonnance de 2003 en introduisant un article 45 bis qui stipule que «la Banque d’Algérie procède, dès l’entrée en vigueur de la présente disposition, à titre exceptionnel et durant une période de cinq années, à l’achat directement auprès du Trésor de titres émis par celui-ci à l’effet de participer notamment à la couverture des besoins de financement du Trésor, au financement de la dette publique interne et au financement du Fonds national d’investissement (FNI)».
En outre, l’article 45 bis note que «ce dispositif est mis en œuvre pour accompagner la réalisation d’un programme de réformes structurelles économiques et budgétaires devant aboutir, au plus tard à l’issue de la période susvisée, notamment au rétablissement des équilibres de la trésorerie de l’Etat et de l’équilibre de la balance des paiements. A travers ce nouvel instrument, il s’agit de couvrir les besoins de financement du Trésor, de financer le remboursement de la dette publique interne, et ce, en particulier, les titres de l’emprunt national pour la croissance levé en 2016, les titre du Trésor émis en contrepartie du rachat de la dette bancaire de Sonelgaz et les titres du Trésor émis au profit de Sonatrach en compensation du différentiel sur les prix des carburants importés et de l’eau dessalée.
Il s’agit aussi, dans le cas échéant, de permettre au Trésor de doter en ressources le Fonds national d’investissement (FNI), au titre des prises de participation de l’Etat dans des investissements ou de financements à long terme de programmes publics d’investissements. Cet instrument non conventionnel, dont l’objet est de permettre la mobilisation par le Trésor de financements exceptionnels, revêt un caractère transitoire, limité dans le temps à cinq années. Le recours à cet instrument est adossé à un programme de réformes structurelles économiques et budgétaires qui, grâce à une rationalisation de la dépense publique et à une optimisation des recettes fiscales, doit aboutir, au plus tard à l’issue de la période considérée, au rétablissement des équilibres macroéconomiques et financiers (les équilibres de la Trésorerie de l’Etat et l’équilibre de la balance des paiements).
Les réserves de change devraient s’établir à 85 milliards de dollars à fin 2018
Les réserves de change de l’Algérie devraient baisser à 85,2 milliards de dollars à fin décembre 2018 et à 76,2 milliards de dollars à fin 2020, a indiqué dimanche le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya.
Intervenant devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) pour présenter le projet de loi de finances pour 2018, M. Raouya a avancé que le matelas de devises devrait s’établir à 85,2 milliards de dollars (mds usd) à fin 2018, soit l’équivalent de 18,8 mois d’importations, et à 79,7 mds usd en 2019 (18,4 mois d’importations), avant d’atteindre les 76,2 mds usd en 2020 (17,8 mois d’importations).
R. E.
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