Fantasmes marocains
Par Rabah Toubal – Sans aucun doute incité par ses alliés, tels la France, Israël, l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis d’Amérique, le gouvernement marocain, en proie à une crise politique, économique et sociale aiguë, serait tenté de croire qu’il pourrait la transcender, en obtenant une union sacrée contre son voisin de l’Est, lui-même miné par une vacance durable du sommet de l’Etat et une crise économique et sociale dévastatrice.
Les observateurs avertis n’écartent pas la possibilité d’un conflit armé entre les deux pays, de courte durée et circonscrit à la région frontalière, dont chacun des protagonistes escomptera des retombées positives sur le plan interne.
Alors que les véritables bénéficiaires de cet éventuel conflit armé seront, avant tout, les alliés du Maroc, qui n’ont jamais caché leur hostilité envers notre pays. Ainsi que leur convoitise sur ses ressources naturelles et financières considérables et son immense territoire.
Il n’est pas sûr que les présumés alliés ou partenaires commerciaux de notre pays seraient aussi actifs que ceux du Maroc, d’autant plus que la plupart d’entre eux entretiennent aussi de bonnes relations commerciales avec le Maroc.
En tout état de cause, gonflé à bloc par les perspectives que lui miroitent ses alliés, le Maroc pourrait créer l’irréparable en prenant ses fantasmes pour la réalité.
Réalité qui n’est pas loin de celle, obscure et inquiétante, décrite par les «confidences» du ministre des Affaires étrangères algérien, qui ont provoqué l’ire de Rabat, même si la réalité algérienne n’est pas aussi brillante qu’Abdelkader Messahel l’a présentée dans ces mêmes confidences.
R. T.
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