Hassan Nasrallah : «C’est Riyad qui a poussé Hariri à la démission»
Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a accusé ce dimanche l’Arabie Saoudite d’avoir contraint le Premier ministre libanais, Saad Hariri, à la démission et affirmé qu’il regrettait cette décision. «Il est clair que la démission était une décision saoudienne qui a été imposée au Premier ministre Hariri. Ce n’était ni son intention, ni sa volonté, ni sa décision», a-t-il dit dans un discours retransmis à la télévision. Hariri, un protégé de l’Arabie Saoudite, a annoncé samedi sa démission depuis Ryad.
Cette démission fait craindre que le Liban, pays aux équilibres fragiles, ne plonge dans de nouvelles violences. En démissionnant, Saad Hariri a dénoncé la «mainmise » et l’«ingérence» de l’Iran dans les affaires libanaises à travers son allié le Hezbollah. Ce parti politique est membre du gouvernement de Saad Hariri formé il y a moins d’un an. «Hariri a commencé une guerre froide qui pourrait dégénérer en guerre civile, sachant que du point de vue militaire, le Hezbollah n’a pas de concurrent au Liban», estiment les observateurs.
Le Liban est depuis plus d’une décennie profondément divisé entre le camp emmené par Hariri, soutenu par l’Arabie Saoudite, et celui dirigé par le Hezbollah, appuyé par le régime syrien et l’Iran. Au Moyen-Orient, l’Arabie Saoudite sunnite et l’Iran chiite se mènent une guerre d’influence par acteurs régionaux interposés.
R. I.
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