Houda-Imane Feraoun : abus de pouvoir et impopularité croissante
Par Lina S. – Si la ministre de l’Education nationale force l’admiration pour son combat acharné pour extirper l’école des griffes des forces rétrogrades auxquelles elle oppose une résistance farouche, si l’actuel ministre des Affaires étrangères – comme son prédécesseur – se bat inlassablement pour faire front aux multiples menaces qui guettent le pays et les coups de Jarnac qui nous viennent du voisin de l’Ouest, si le ministre de l’Intérieur suscite le respect pour sa simplicité et à sa sincérité, il n’en va pas de même pour la ministre de la Poste et des TIC.
Houda-Imane Feraoun bat, en effet, tous les records d’impopularité depuis son ascension fulgurante qui avait déjà étonné plus d’un en raison de son manque flagrant d’expérience. Parachutée à la dernière minute à la tête d’un secteur extrêmement sensible et stratégique, après un ballotage avec d’autres noms autrement plus compétents qui avaient été proposés à ce poste, Feraoun a conduit le secteur des télécommunications à sa perte, classant notre pays parmi les tout derniers dans le monde en matière d’accès à internet, entre autres.
Or, cette mauvaise gestion touche directement des millions d’internautes algériens qui expriment, désormais, leur ras-le-bol face au retard qu’accuse l’Algérie dans ce domaine. Autant la société avance, autant la ministre de la Poste et des TIC persévère dans son entêtement à mener sa politique destructrice jusqu’au bout.
Les millions de jeunes qui surfent sur la Toile pour s’ouvrir sur le monde, en ces temps où le voyage devient impossible pour eux – refus de visas, cherté de la devise étrangère, cherté du billet, etc. –, se voient ainsi privés d’un outil qu’ils maîtrisent à la perfection et souffrent des mauvaises prestations fournies par les entreprises placées sous la tutelle de la ministre, qui en a fait des sociétés déficitaires dont le développement est inhibé par les sureffectifs, la mauvaise gestion et l’absence de vision stratégique à long terme.
Algeriepatriotique avait fait état, dans un précédent dossier, du cas d’une société, Vizada-Algérie, poussée, suite au non-renouvellement abusif de la licence par l’actuelle ministre de la Poste et des TIC, à mettre la clé sous le paillasson. Les trente ingénieurs algériens compétents qui y travaillaient se retrouvent, depuis, au chômage.
Pour rappel, l’affaire de la société des télécommunications Vizada-Algérie avait révélé les entorses à la loi dont se rend coupable la ministre censée l’appliquer et la faire respecter. Les arguments avancés par le département de Houda-Imane Feraoun «est un tissu d’aberrations», avaient notamment souligné des sources proches de ce dossier. «Le sous-traitant mentionné par les pouvoirs publics dans le cadre de la motivation du refus de renouvellement de la licence de Vizada-Algérie est la société WMCSAT. Or, cette société de droit algérien est partie prenante de la licence, tel que le prévoit le décret exécutif 05-32 du 24 janvier 2015. De ce fait, considérer WMCSAT, qui fournit des services de téléphonie mobile sur satellite, comme tiers constitue en soi une contre-vérité», avaient affirmé nos sources.
L. S.
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