La durée de prolongation d’un accord Opep–non-Opep en discussion
Les pays producteurs de pétrole devraient prolonger à l’unanimité fin novembre un accord de réduction de la production, mais la période de prolongation fait encore l’objet de discussions, a indiqué lundi le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Suheil al-Mazrouei. Saluant lors d’une conférence pétrolière à Abou Dhabi le consensus des producteurs autour de cet accord, M. Mazrouei a indiqué à ce titre : «Je pense qu’ils continueront à faire ce qu’il faut pour» rééquilibrer le marché.
Selon lui, il existe une quasi-unanimité aujourd’hui sur la prolongation entre les 24 producteurs Opep et non-Opep qui s’étaient mis d’accord il y a un an pour réduire la production de 1,8 million de barils par jour afin de rééquilibrer le marché, engorgé par une surabondance de l’offre. «Je n’ai pas entendu une personne parler» d’une non-prolongation de cet accord, mais la période de prolongation «fera l’objet de discussions lorsque nous nous rencontrerons», a-t-il ajouté. «J’espère que nous parviendrons à un accord qui conduira à une plus grande stabilisation et davantage d’investissements dans le marché», a poursuivi le ministre des Emirats, quatrième producteur de l’Opep.
Du fait des réductions de production, les prix du brut sont remontés à plus de 64 dollars le baril, contre 40 il y a un an, et les stocks accumulés depuis 2014 ont considérablement diminué. Les ministres de l’Opep doivent se réunir formellement fin novembre à Vienne pour discuter d’une prolongation de l’accord de réduction de la production au-delà de mars 2018. L’Arabie Saoudite et la Russie, autre grand producteur mondial de pétrole, y sont favorables.
Pour rappel, lors de la réunion de décembre 2016, 11 producteurs de pétrole non-Opep ont coopéré avec les 13 pays membres de l’Opep en vue de rééquilibrer le marché mondial du pétrole en baissant la production de 1,8 million de barils par jour. L’Opep et les pays non-Opep avaient prorogé jusqu’à fin mars 2018 l’accord de réduction de la production et envisagent aujourd’hui une nouvelle extension de l’accord.
R. E.