Maroc : les migrants subsahariens agressés et leurs campements brûlés
Par Lina S. – Grave atteinte aux droits de l’Homme au Maroc. Des migrants subsahariens ont été agressés et leurs campements brûlés à Casablanca, rapportent des médias marocains. Les Subsahariens ont été attaqués par une horde de jeunes Marocains qui ont voulu en découdre avec ces «intrus encombrants». Qui a actionné les agresseurs ? On ne sait pas, pour le moment, si cette attaque en règle contre les réfugiés africains a été commanditée par le régime de Rabat pour trouver le prétexte à une expulsion massive ou si ces jeunes ont vu leur gagne-pain quotidien menacé par ces immigrés qui acceptent d’effectuer divers travaux pour des salaires de misère.
Quoi qu’il en soit, cet incident démontre l’inhospitalité du Maroc à l’égard de ces migrants qui se sentent désormais en danger. Les médias inféodés au Makhzen avaient mené une campagne contre l’Algérie, qu’ils accusaient de maltraiter les migrants se trouvant sur son sol. Ces relais étaient appuyés par des ONG et autres médias proches de Rabat. Une campagne qui faisait suite à la décision prise par les autorités algériennes de reconduire chez eux les Subsahariens dont l’entrée en Algérie se fait à travers des organisations criminelles.
La reconduction des migrants nigériens et maliens aux frontières s’est faite dans des conditions décentes et sous l’égide du Croissant-Rouge algérien dont la présidente a suivi l’opération de très près, veillant à la sécurité et au confort des familles qui avaient été accueillies en Algérie sans jamais être inquiétées.
Le mythe du Maroc ouvrant ses portes aux réfugiés subsahariens, mais aussi syriens, est ainsi brisé. Le Makhzen avait, faut-il le rappeler, utilisé la situation de détresse de familles syriennes bloquées aux frontières pour fustiger l’Algérie qui aurait «abandonné» ces réfugiés ayant fui la guerre dans leur pays. Mais la vérité avait fini par éclater et les mensonges du Makhzen mis à nu.
L. S.
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