Comment le valet zélé de la Turquie et du Qatar peut-il siéger à l’APN ?
Par Karim Bouali – D’aucuns se demandent comment un agent au service d’une puissance étrangère peut siéger au Parlement. En effet, les positions du député islamiste, qui se sert de la tribune que lui offre l’APN pour ressasser sa nostalgie des années 1990 et sa fidélité aux deux chefs du FIS dissous dont il se fait l’avocat, sont – et cela tout le monde le sait – alignées sur la politique étrangère de la Turquie et du Qatar. Que ce soit sur la question syrienne ou sur la situation politique en Egypte, Hassan Aribi sert de porte-voix à la politique expansionniste et à la stratégie d’ingérence prônée et suivie par Ankara sous la direction du dictateur Recep Tayyip Erdogan.
La présence même de ce député inféodé à l’AKP dans l’hémicycle Zighoud-Youcef est une aberration. L’immunité dont il jouit en tant que député prime-t-elle sur les intérêts suprêmes du pays, ainsi mis en danger, pour qu’il continue à infiltrer une institution souveraine de l’Etat algérien ?
Dans un pamphlet d’une rare violence contre le régime égyptien, ce député du Front pour la justice et le développement (FJD, Frères musulmans) avait qualifié le président égyptien de «dangereux terroriste», de «chien d’Israël» et de «valet des Al-Saoud», se mettant ainsi au service de la Turquie et du Qatar et parasitant l’action diplomatique algérienne sur ce dossier – et d’autres – dans lesquels l’Algérie a adopté sa position neutre habituelle.
Le député au style débridé s’attaque régulièrement aux «oulémas à la solde des sultans et dont les fatwas servent, selon ses termes, à bénir leurs crimes contre les peuples arabes et musulmans». Allusion à l’Arabie Saoudite, qui, depuis l’éclatement du conflit avec le Qatar, est dans le viseur des Frères musulmans de tous les pays qui en comptent des adeptes, à l’instar de Hassan Aribi et d’Abderrezak Mokri.
Dans une sortie aussi indécente qu’infâme, l’agent d’Ankara s’était félicité de la mort de Rédha Malek, grande figure de la Révolution, déversant son venin sur ce grand homme qui a eu le courage d’exprimer haut et fort son opposition à l’obscurantisme islamistes qu’incarne Hassan Aribi et ses acolytes du FIS dissous.
Jusqu’à quand cette cinquième colonne continuera-t-elle à servir le nouveau sultan d’Ankara et les Al-Thani sous le dôme d’une institution qui porte le nom d’un grand martyr ? N’a-t-il pas tenté, en vain, de passer son initiative visant à créer un comité parlementaire de soutien à l’émirat du Qatar dans le conflit qui l’oppose aux autres pays du Golfe ?
K. B.
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