Les dettes des hôpitaux s’élèvent à plus de 1 000 milliards de dinars
Par Hani Abdi – Les hôpitaux n’honorent plus leurs factures de médicaments. Pour une multitude de raisons, ils cumulent les dettes auprès de la Pharmacie centrale. Des dettes qui s’élèveraient à plus de 1 000 milliards de dinars.
Selon le ministre de la santé, Mokhtar Hazbellaoui, les hôpitaux ne sont pas en situation de pouvoir payer leurs dettes. Autrement dit, ils sont en faillite. Cette situation est générée par le statut et le fonctionnement du système de santé. Le ministre rassure cependant que toutes les structures de santé publiques sous tutelle vont continuer à fonctionner et que la question de la dette abyssale des hôpitaux auprès de la PCH sera traitée par le gouvernement.
S’exprimant aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III, Mokhtar Hazbellaoui a beaucoup plaidé pour la réorganisation du secteur de la santé. Il affirme son département est en train de préparer un audit pour faire une évaluation exhaustive du système national de santé. Pour lui, les textes de loi régissant le secteur sont dépassés. Ils remontent à 1985.
A l’époque, il n’y avait pas, à titre d’exemple, de structures de santé privées. Le ministre souligne qu’il n’y a aucune différence entre les structures sanitaires, qu’elles soient publiques ou privées. Le ministre estime que le secteur doit faire l’objet d’une évaluation. Il indique, à cet effet, qu’un projet portant réorganisation des structures de santé allait être soumis au Premier ministre.
Interrogé sur les erreurs médicales qui coûtent la vie à des patients, notamment les femmes enceintes, Hazbellaoui minimise la gravité de situation. Pour lui, le taux de mortalité chez les femmes enceintes est le plus bas en Afrique. Le ministre reconnaît l’existence certains problèmes de gestion mais cela ne remet pas totalement en cause de le système. «Nous avons un problème relatif à la gestion de certaines structures, principalement pour ce qui concerne les établissements hospitalo-universitaires où existe un gros problème de gestion», assure-t-il. Hazbellaoui parle notamment de «gros gaspillages de médicaments et de consommables dus à une mauvaise utilisation que ce soit dans les structures de santé ou dans les officines». Il considère ainsi qu’il est nécessaire de mettre en œuvre un dispositif pour rationaliser les dépenses dans ce domaine.
Le ministre assure sur le maintien de la gratuité des soins. Il fait état dans ce sillage de l’ouverture en 2018 de nouveaux centres anticancer dans plusieurs villes du pays.
H. A.
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