Tripoli demande la levée de l’embargo sur les armes
Le chef du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez Al-Sarraj, a demandé, jeudi, à Washington la levée de l’embargo sur les armes imposé à son pays depuis 2011 par l’ONU. Au début d’une rencontre au Pentagone avec le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, Fayez Al-Sarraj a souligné que la Libye était confrontée à de nombreux défis en termes d’extrémisme et de terrorisme. «Mais il y a un autre défi auquel nous faisons face, celui du manque de capacités et de moyens, ainsi que l’embargo sur les armes», a-t-il ajouté en référence à l’embargo décrété en 2011 par l’ONU. «Nous espérons que cet embargo sera partiellement levé, au moins pour certaines branches de l’armée comme la garde présidentielle et les garde-côtes», a conclu Sarraj. Les autorités libyennes se plaignent régulièrement du manque de moyens pour faire face aux flots d’immigrants mais le gouvernement de Sarraj ne contrôle pas l’ensemble du territoire libyen.
Le maréchal Khalifa Haftar conteste l’autorité du GNA basé à Tripoli et se présente comme un interlocuteur indispensable pour résoudre le casse-tête libyen. Il a ainsi demandé en septembre à l’Europe des hélicoptères et des drones pour surveiller la frontière sud du pays et lutter contre l’immigration.
Selon un rapport des Nations unies publié en juin, les Emirats arabes unis ont brisé l’embargo en fournissant des hélicoptères de combat et des avions militaires aux forces du maréchal Haftar.
R. I.