Dépenses : Ouyahia rappelle à l’ordre ses ministres et les walis

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ne tolère plus aucun excès dans les dépenses publiques
Ahmed Ouyahia. New Press

Par Hani Abdi – Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ne tolère plus aucun excès dans les dépenses publiques. Dans une instruction envoyée aux membres du gouvernement et aux walis, révélée par le journal arabophone Ennahar, Ahmed Ouyahia a rappelé l’exigence de rigueur budgétaire en ces temps de vaches maigres.

Le Premier ministre a beaucoup insisté sur la limitation des dépenses d’équipements à ce qui figure dans le budget de l’Etat. Le Premier ministre a adressé cette instruction sur la base d’informations détaillées qui lui sont parvenues sur le dépassement des budgets d’équipements affectés à certains secteurs. Pour Ahmed Ouyahia, qui prône la rigueur budgétaire et la réduction graduelle des dépenses publiques, il n’est donc pas question de laisser filer le budget d’équipements, qui risquerait d’aggraver davantage le déficit global qui avoisine les 30 milliards de dollars.

Le Premier ministre a affirmé qu’il ne tolérera aucun «excès», mettant en garde contre le non-respect des instructions relatives à la rationalisation des dépenses publiques. Le dégel par des walis et des ministres de certains projets sans l’accord du Premier ministre avait aggravé les dettes de l’Etat envers les entrepreneurs et les différents prestataires de services. Des dettes qui s’élèveraient à plus de 1 000 milliards de dinars. Face à ces dettes énormes, le gouvernement a recouru au financement non conventionnel, appelé communément planche à billets, afin de pouvoir payer ses créanciers. Une solution risquée en ce sens qu’elle puisse aggraver l’inflation qui est déjà à 7%. Le Premier ministre a ainsi averti les membres du gouvernement et les walis.

H. A.

Comment (7)

    nectar
    23 janvier 2018 - 16 h 06 min

    Il ne suffit pas de donner des instructions, il faut contrôler non seulement ce qui se passe sur le terrain et prendre des sanctions exemplaires envers les fautifs. Un walou passe 99.5% de son temps à faire des affaires et à ronfler sur le dos des contribuables, tout en oubliant sa mission première, d’être au service de sa wilaya…L’état de nos villes et villages,ne donnent pas envie d’y vivre, ni de s’y promener et cette anarchie est créée et entretenue par les commis de l’état qui sont payés royalement à ne rien faire, à part veiller aux déplacements des ministres, pour badigeonner à la va vite, les murs et les trottoirs et créer des embouteillages à ne pas en finir…Sans oublier ces dos d’âne qu’on pose et qu’on enlève dès le passage d’un convoi officiel..Monsieur Ouh Aïe Aïe! c’est l’amateurisme des prédateurs qui se remplissent la chkara, peu importe les dépassements du budget alloué…il y a des avenants pour avaliser les dépassements et le tour est joué…1.2.3 viva l’Algérie..

    Ali
    6 décembre 2017 - 19 h 31 min

    cette réaction est due à la publication par la Cour des comptes d’un rapport qui indique que les prévisions budgétaires ainsi que les délais de réalisation des projets ne sont pas maîtrisés par les donneurs d’ordre. environ 20% des dépenses sont dues aux demandes de rallonge sur les budgets prévus initialement d’où aucune maîtrise budgétaire et ça ne m’étonne guère d’après ce que je vois dans le secteur que je connais .

    zaatar
    6 décembre 2017 - 10 h 13 min

    Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ne tolère plus aucun excès dans les dépenses publiques. Il aurait du signifier cela au travers de la LDF 2018, où l’on constate que le budget de la présidence a augmenté, celui du ministère de l’intérieur, celui du ministère des moudjahidines…etc, ceux de bon nombre de ministère qui ne servent à rien ont vu leurs budgets augmenté sensiblement… alors pourquoi ne plus tolérer d’excès dans les dépenses publiques? c’est dur d’être en accord avec soi même chez nos responsables…

    selecto
    5 décembre 2017 - 19 h 04 min

    Qui finance les déplacements de l’escroc Chakib Khelil ? qui paye ses gardes et ses accompagnateurs, qui paye les salles des conférences chauffées contrairement aux classes des écoles ?
    Les vaches maigres c’est juste pour les simples citoyens.

      Argentroi
      5 décembre 2017 - 23 h 25 min

      selecto. Pourquoi, Chakib Khalil n’a pas les moyens de se payer cela de sa propre poche ? Je croyais qu’il était plein aux as. Mais s’il a qu’une petite fortune, je ne voterais pas pour lui et il y a plus fortuné que lui qui est entrain lui aussi de briguer la présidence. En tout cas, l’Algérie a besoin d’hommes rompus aux affaires et qui ont des attaches avec les milieux financiers et industriels internationaux.

        Argentroi
        6 décembre 2017 - 14 h 30 min

        Quoi, qu’est ce que j’ai dit pour que mon commentaire ne plaise pas. J’ai voulu faire comme les autres en insultant Chakib Khalil et être bien liké comme Selecto mais c’est le résultat contraire que j’ai obtenu. C’est à dire que tout le monde se connait ici et il y a du piston, pourquoi ? C’est vrai que l’article parlait d’autre chose que Chakib Khalil, mais ce n’est pas qui en est parlé le premier ici, moi je ne suis qu’un suiviste.J’ai vu Selecto liké à fond alors j’ai essayé la carte anti-Khalil. Bon, tout le monde a compris où j’en voulais en arriver avec ce style lénifiant d’un ingénu.

      Moh
      6 décembre 2017 - 7 h 32 min

      Chakib Khelil est pris en charge par la présidence car c’est un conseiller de Bouteflika et bénéficie de l’immunité diplomatique.

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