Le verdi de la liberté saura renaître des cendres des martyrs
Par Arezki Hatem – La solution de deux Etats sur les frontières d’avant la guerre des Six jours, en 1967, se réduit comme une peau de chagrin. Inexorablement aussi, la déconcertante reconnaissance de Washington d’El-Qods comme capitale de l’Etat hébreu est un puissant coup de Jarnac dans le dos des Palestiniens et une défaite sans précédent aux résolutions de l’ONU.
Aujourd’hui, le peuple palestinien est plus que jamais conscient que les pays arabes et la communauté internationale sont tel un ballon de baudruche entre les pieds des Etats-Unis et d’Israël, un sordide jeu de soccer qui se joue au pied et au nez des Palestiniens qui ont longtemps cru à une partie juste et équitable. Mais le temps a fini par donner raison aux plus sceptiques sur l’aboutissement d’une solution politique et juste. Un espoir de règlement pacifique pourtant longtemps entretenu par les Palestiniens, allant jusqu’à faire d’inespérées concessions dans les négociations qu’ils ont dû mener avec Israël, sous l’égide des Etats-Unis et l’organisation onusienne.
Paradoxalement, les Israéliens, imbus par le soutien inconditionnel des administrations américaines, ont toujours foulé aux pieds tout espoir d’une sortie de crise, poussant le culot jusqu’à ignorer les résolutions de l’ONU condamnant les violations systématiques des droits de l’Homme, l’extension des colonies et la réalisation d’autres sur les territoires censés abriter le futur Etait palestinien, l’usage de la torture, le blocus alimentaire et sanitaire sur Gaza et la Cisjordanie. Et la liste est encore plus exhaustive sur toutes les oppressions que subissent les Palestiniens du lever du jour jusqu’au crépuscule et de finitude de l’ultime lumière diurne jusqu’aux premières aurores du matin.
Les Palestiniens sont aujourd’hui inéluctablement conscients que seule la lutte est capable de briser le joug de la colonisation, de réaliser le rêve de millions de Palestiniens de se voir hisser au statut de citoyens libres au lieu d’éternels prisonniers dans cette grande prison à ciel ouvert qui est nommée Palestine. Les Palestiniens doivent, pour leur salut et celui de leur terre à la fois verdie de par ses intrépides oliviers et rouge de par ses milliers de martyrs, s’unir pour faire arrimer la Palestine au quai de la liberté.
A. H.
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