Les étudiants appellent à une marche contre les lois antisociales à Béjaïa
Par Rabah A – Dans une déclaration rendue publique, la Coordination locale des étudiants de Béjaïa, qui regroupe une dizaine de collectifs, appelle à une marche populaire lundi prochain, au chef-lieu de la wilaya, pour dénoncer à la fois les lois antisociales et antipopulaires adoptées récemment par le gouvernement et «la précarisation» de la langue amazighe, en réponse à la propagande véhiculée depuis une semaine au sujet d’un prétendu vote au Parlement contre une proposition de loi réclamant la généralisation de l’enseignement de cette langue.
Un appel qui rappelle celui du 2 janvier dernier lancé par les mêmes collectifs pour protester «pacifiquement» contre les dispositions de la nouvelle loi de finances mais qui a vite débordé en émeutes et en actes de vandalisme au centre-ville.
Les signataires de la Coordination estiment d’entrée que «le pouvoir algérien, fidèle à ses politiques antipopulaires, et à travers une majorité pro-patronale et clientéliste, issue d’une fraude électorale massive, celle des législatives du 4 mai passé, vient de violer le peuple algérien avec une loi de finances antisociale et antinationale qui réprime les masses populaires les plus défavorisées».
A propos du vote sur tamazight, les collectifs estudiantins de l’université de Béjaïa jugent que «le pouvoir dictatorial et autoritaire appuie une fois de plus sur le levier de sa propre promotion, usurpant ainsi le rôle de la démocratie représentative, dans un coup de théâtre parlementaire, attaquant les fondement de la nation, à savoir son identité». Et de poursuivre : «Tamazight est pour la énième fois l’objet d’une stigmatisation systémique et d’attaque haineuse qui n’est autre que le refus de toute idée de pluralisme et d’ignorance de toute culture démocratique.»
Rabah A.
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