Maroc Leaks prédit un soulèvement imminent au Maroc à cause de la misère
Selon le site d’information qui suit le dossier marocain de très près, Maroc Leaks, le Maroc serait «sur la voie de la révolte du pain de 1981». Le média se réfère à la colère des citoyens qui se demandent pourquoi les prix des carburants n’ont pas diminué malgré le repli des cours du pétrole.
«La réponse se trouve dans le rapport du FMI», explique Maroc Leaks, qui relève que le Makhzen tente de rééquilibrer les finances publiques et de diminuer le déficit budgétaire «en puisant dans les fiches de paie, en enlevant les subvention sur les carburants et les produits alimentaires de base, en augmentant les impôts, en diminuant les salaires de pension».
«Si le Maroc se trouve sous le diktat du FMI, précise le site, c’est parce qu’il est surendetté.» «Les autorités marocaines ont tenté, pendant des années, de cacher la crise économique du pays avançant des chiffres et des bilans qui n’ont rien à voir avec la réalité. Les mesures d’austérité sont adoptées en catimini parce que le pays se trouve dans la même situation qui a généré la révolte du pain en 1981», révèle encore Maroc Leaks.
Selon le site, le Makhzen est «incapable de faire face aux services d’une dette extérieure évaluée à 30 milliards de dollars», au point qu’il «en est arrivé à solliciter son rééchelonnement» et s’est engagé «dans un processus dont il ne maîtrise ni les tenants ni les aboutissants».
«Les autorités marocaines ont une marge de manœuvre faible et elle se rétrécit au fur et à mesure que le pays s’enfonce dans un engrenage sans fin : payer les dettes avec des nouvelles dettes. Entre les dettes intérieures et extérieures, le Maroc doit rembourser 75 milliards de dollars», souligne encore ce média, qui décrit une situation «extrêmement difficile» induite par une baisse drastique des recettes touristiques dont le gouvernement marocain «tente d’amortir l’impact par les recettes des transferts» des ressortissants marocains résidant à l’étranger.
Entretemps, «le chômage ne cesse d’augmenter, les pensions et les salaires de diminuer et les prix de flamber», tandis que les subventions disparaissent, sur fond de croissance «presque inexistante», conclut le site, qui estime que «tous les ingrédients» sont réunis pour un «printemps marocain».
K. B.
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