Libye : la tripartite affirme son soutien au processus du règlement de la crise
Les participants aux travaux de la réunion ministérielle tripartite (Algérie-Egypte-Tunisie) sur la Libye, tenue dimanche à Tunis, ont affirmé, lors d’une déclaration commune, l’importance de soutenir le processus du règlement de la crise dans le cadre de l’accord politique libyen et de poursuivre la consultation régulière entre les trois pays et annoncé la tenue de la prochaine réunion à Alger.
Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et ses homologues tunisien, Khemaies Jhinaoui, et égyptien, Sameh Choukri, ont réitéré leur soutien à l’accord politique libyen en tant que cadre de la solution politique en Libye, saluant dans ce sens le communiqué émanant du Conseil de sécurité daté du 14 décembre en cours, concernant «la situation en Libye». Les trois ministres ont souligné le rôle central et la responsabilité politique et juridique de l’ONU, qui initie le dialogue politique libyen et assure le suivi de la mise en œuvre de ses dispositions et l’application de ses conclusions.
Dans ce cadre, les ministres ont exhorté l’ensemble des parties libyennes à privilégier l’intérêt national du peuple libyen et à favoriser le dialogue et le consensus permettant de mettre en œuvre le «plan d’action pour la Libye», proposé par l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, qui était au cœur du communiqué du Conseil de sécurité rendu le 10 octobre 2017, de mettre fin à la phase transitoire le plutôt possible dans une ambiance pacifique en concrétisant les échéances constitutionnelles et exécutives et assurant un climat sécuritaire et politique favorable pour l’organisation des élections présidentielles et législatives. Les ministres ont appelé toutes les parties à assumer leurs responsabilités pour réaliser toutes les échéances figurant dans l’accord politique.
Réitérant leur refus à toute intervention en Libye, à toute forme d’escalade ou tentative par une quelconque partie libyenne visant à saper le processus politique, les ministres ont réitéré leur attachement à l’unité, à la stabilité et à l’intégrité territoriale de la Libye avant de souligner que la solution politique doit être libyenne et émaner d’une volonté et d’un consensus de toutes les composantes du peuple libyen sans exclusif ou discrimination. Ils ont mis également l’accent sur l’importance d’unifier l’ensemble des institutions nationales libyennes, y compris l’Armée libyenne.
Les ministres ont salué les efforts déployés par les autorités libyennes pour résoudre la crise des migrants clandestins, soulignant que le phénomène de l’immigration nécessite une approche globale de la communauté internationale qui prend en considération les causes de ce phénomène lié au développement et au règlement des crises.
Les ministres ont convenu de continuer de favoriser la coordination sécuritaire entre les trois pays en vue d’évaluer les menaces terroristes qui guettent la sécurité et la stabilité de la Libye, des trois pays et des pays voisins et de consolider l’échange d’informations, en outre de détecter le déplacement des éléments terroristes dans la région venant des zones de conflits.
Par ailleurs, les ministres ont mis en garde contre la dégradation des conditions de vie du peuple libyen à cause de l’instabilité et la prolongation du processus politique, soulignant la priorité d’assurer le service public au citoyen libyen et d’améliorer les conditions de son quotidien.
Les ministres ont convenu de tenir la prochaine réunion à Alger dont la date sera fixée ultérieurement.
R. I.