Bruits de bottes au Proche-Orient : Israël se dit prêt à attaquer l’Iran
Par Sadek Sahraoui – La thèse du complot évoquée par les pasdaran pour expliquer les troubles qui secouent l’Iran depuis près d’une semaine semble tenir la route. Elle vient même d’être confirmée par une sortie d’un responsable israélien. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Gadi Eizenkot, a indiqué qu’Israël pourrait bientôt devenir membre d’une large coalition de pays ayant pour objectif de soustraire la Syrie de l’influence chiite. Décodé, cela veut dire qu’une nouvelle guerre se prépare contre l’Iran et pourquoi pas contre la Syrie.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne a ainsi clairement accusé, lors d’un discours prononcé mardi à l’Université Herzliya, le gouvernement iranien de chercher à créer un «croissant chiite» afin d’étendre son influence à l’Irak, la Syrie, le Liban, le Yémen, Bahreïn et la bande de Gaza. Pour lui, l’ambition hégémonique de l’Iran se confirme à travers les aides financières fournies au Hezbollah. Des aides, a-t-il dit, qui varient entre 700 millions et 1 milliard de dollars par an.
La même source, qui veut visiblement justifier absolument une attaque contre l’Iran, a révélé que Téhéran vient également d’augmenter le montant de ses aides financières allouées aux différents mouvements de résistance palestiniens (Hamas et Jihad islamique) qui activent dans la bande de Gaza.
S’agissant de la Syrie, Gadi Eizenkot a fait savoir que dans l’immédiat, les efforts d’Israël consistent à éviter par n’importe quel moyen, y compris militaire, que l’Iran déploie des forces à la frontière israélo-syrienne. Il a ajouté que, selon les informations des renseignements israéliens, l’Iran compte actuellement environ 2 000 conseillers en Syrie, auxquels il faut ajouter 8 000 combattants du Hezbollah libanais ainsi que 10 000 hommes armés gérés par Téhéran, mais provenant de pays tels que l’Irak, l’Afghanistan et le Pakistan. «Nous ne pouvons pas ignorer que le Hezbollah, les milices chiites et l’Iran se retrouvent du côté du président Bachar al-Assad, c’est-à-dire du côté des vainqueurs», a-t-il dit.
Le chef de l’état major de l’armée israélienne a révélé à ce propos que l’Etat hébreu était en train de déployer, de concert avec d’autres pays, des efforts soutenus dans de nombreux domaines pour empêcher l’Iran d’assurer une présence en Syrie. «Il ne serait pas bon pour Israël, pour la Syrie elle-même et pour l’Europe que l’Iran arrive à garder un pied en Syrie», a-t-il enchaîné. L’avertissement semble bel et bien lancé.
S. S.
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