De la conscience à la sympathie
Par Saadeddine Kouidri – La science affirme que «le comportement d’un phagocyte, qui prélève son nutriment dans son milieu tropique puis règle son second captage en fonction de l’écart ressenti entre ce qu’il attendait du premier mouvement et de ce qu’il en a effectivement reçu, est l’illustration simple de l’existence d’une conscience cellulaire».
«Non, jamais dans la balance de la connaissance, le poids de tous les musées du monde ne pèsera autant qu’une étincelle de sympathie humaine», nous disait Aimé Césaire.
Du phagocyte à Aimé, durant donc des milliards d’années, où des billions de cellules forment des unités en évolution suivant leurs milieux, finissent suite à une contingence par nous procurer un être vivant avec cette étincelle que les forces du mal jugent primordiale à supprimer des instincts sociaux. Si ces forces changent avec le temps, elles ne changent pas de but. Actuellement, elles sont représentées par l’axe de Washington et ses évangélistes, de Tel-Aviv et ses sionistes et Riyad et son wahhabisme, dont la base est toujours l’intérêt égoïste qui trouve son apogée avec ce capitalisme qui prône à son compte les religions aux peuples pour les diviser et mieux les asservir de nouveau, comme du temps de l’esclavage et de la colonisation.
C’est cette sympathie plus que divine, maintenue grâce aux luttes des peuples, qui donne à l’homme cette morale qui consiste à faire à l’autre ce que tu souhaiterais qu’il te fasse. Cette règle d’or de la morale, on le devine aisément aujourd’hui, est postérieure aux religions, puisqu’elle est naturelle.
Cette sympathie, cet instinct social, je souhaite la partager avec vous en cette année 2018 et en ce Yennayer éternellement merbouh, en priant, à la manière des ancêtres, les jours sombres de s’en aller pour laisser place à des jours étincelants.
S. K.