Qui a désigné l’affidé du FIS à l’APN pour représenter l’Algérie à Téhéran ?
Par R. Mahmoudi – Une délégation parlementaire algérienne assistera aux travaux du parlement de l’Organisation de coopération islamique (OCI), qui se tiendra cette semaine à Téhéran, pour débattre essentiellement de deux questions : El-Qods et la définition du concept du terrorisme. Cette délégation, qui ralliera la capitale iranienne via Istanbul – étrange escale –, est composée du secrétaire général de l’APN, un conseiller du président de la République et des députés, dont l’inénarrable Hassan Aribi, transfuge du FIS dissous et deux fois député du Front pour la justice et le développement (FJD, Frères musulmans). L’information, donnée par Aribi lui-même, est confirmée par un communiqué de l’APN sur son site officiel.
Par quel critère ce député, connu pour son activisme extrémiste et son travail de propagande soutenu en faveur des thèses de l’ex-FIS et contre toute forme de lutte contre l’islamisme radical en Algérie et dans le monde, a-t-il été sélectionné pour faire partie d’une délégation officielle qui représentera l’Etat dans un contexte régional aussi sensible ? A-t-il pu s’imposer par le truchement d’un forcing exercé par ses collègues issus des trois partis islamistes siégeant à l’APN, au nom d’une prétendue légitimité religieuse qui conférerait aux islamistes certains droits ? La question mérite d’être posée, parce que ces partis islamistes ont, pendant plusieurs semaines, mobilisé toutes leurs énergies pour tenter d’exploiter l’extraordinaire engouement populaire pour la cause palestinienne, suite à la funeste annonce du Président américain sur El-Qods.
R. M.
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