Le roi envoie ses chars à Guerguerat : l’armée sahraouie en état d’alerte
Par Sadek Sahraoui – Le Maroc et le Front Polisario sont à deux doigts de reprendre la guerre. De nombreux médias marocains évoquent à ce sujet avec insistance un important mouvement de l’armée marocaine en direction de Guerguerat, localité qui concentre actuellement toutes les tensions. La même source soutient même que Mohammed VI a donné ordre à ses unités de se tenir prêtes à ouvrir le feu sur les éléments de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS).
Selon des médias marocains, Rabat a déjà massé ces derniers jours plusieurs batteries de missiles dans la région. Un rien peut servir de prétexte à l’occupant marocain pour déclencher la guerre. Sur le terrain, la situation est par conséquent des plus explosives. D’après des informations rapportées par ces médias, le commandement des FAR aurait également donné des consignes pour déployer l’artillerie lourde dans la zone frontalière de Guerguerat. «Si ces informations s’avèrent fondées, elles renforcent le scénario selon lequel le Maroc ne compte pas rester les bras croisés devant l’incursion du Polisario dans la zone tampon», font encore remarquer les médias marocains. Il n’y a donc pas de fumée sans feu. La tendance est claire, surtout que seuls quelques mètres séparent désormais l’APLS et l’armée d’occupation marocaine.
Mohammed VI a visiblement l’intention de se servir du faux prétexte des «multiples incursions» du Polisario dans la zone tampon située près de Guerguerat pour intervenir militairement. Or, tout le monde sait que si les éléments de l’APLS y sont, c’est précisément parce que le Makhzen a lui-même violé l’accord de cessez-le-feu signé entre le Maroc et le Polisario en 1991 sous les auspices de l’ONU, et selon lequel toute présence militaire est proscrite dans la région. Malgré cela, le Maroc a toujours agi comme si la localité lui appartenait. C’est, d’ailleurs, un secret de polichinelle. Selon toute vraisemblance, le Maroc cherche bien à coloniser Guerguerat, car c’est un point de passage hautement stratégique pour lui. Un point de passage sans lequel la stratégie de conquête par le Makhzen de l’Afrique de l’Ouest ne vaut rien.
S. S.
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