Jil Jadid : «Ce qui fait réagir certains partis c’est la répartition du butin»
Par R. Mahmoudi – Dans un communiqué adressé à la rédaction, et signé par son président, Sofiane Djilali, Jil Jadid critique le projet de Partenariat public-privé (PPP) lancé par le gouvernement, en y voyant un signe d’accélération de «la dégénérescence» du pouvoir. «Le PPP, lit-on dans le document, n’est pas, à l’évidence, la traduction concrète d’une politique libérale, pensée et exécutée en fonction d’objectifs économiques transparents mais le paravent d’une distribution indue des biens de la communauté nationale à la clientèle affamée par les restrictions budgétaires.»
Pour Jil Jadid, la crise financière induite par la chute du prix du pétrole «a mis à mal le pouvoir d’achat de la population mais probablement plus encore les prébendiers du régime, dont les appétits voraces s’impatientent face à l’extinction de la rente». Dans son analyse, ce parti estime que la création monétaire «n’est qu’un des leviers pour effectuer ce hold-up hors normes», dont les auteurs bénéficieront des dispositions de la loi de finances 2016, «cinq années pour racheter l’ensemble du capital de ces entreprises, le temps qu’il faut pour les essorer et les récupérer gratuitement».
Pa ailleurs, Jil Jadid considère que ce qui a fait bouger la Présidence de la République, le FLN et les «nouveaux opposants» contre le Premier ministre «n’est pas l’intérêt public national mais la répartition du butin et le rôle de “régisseur“». Et de poursuivre : «Le risque pris par le cercle présidentiel en imposant un homme terrassé par la maladie mais néanmoins accroché au trône n’avait d’égal que les fortunes promises au bout du deal.»
Dans le même sillage, le parti de Sofiane Djilali estime que «l’absence manifeste du Président de la République dans les arbitrages lors de la prise de décision, les contradictions internes au régime, la chute du prix du pétrole et la réaction de plus en plus forte de la population ont contrecarré, jusqu’à présent, la réalisation de ces desseins. Mais pour combien de temps encore ?» conclut-il.
R. M.
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