Selon Benmeradi : l’organisation de l’importation vise la protection du produit national
Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a affirmé lundi à Alger que l’organisation de l’importation visait la protection de l’économie nationale et l’encouragement de l’industrie locale. Lors d’une réunion avec les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée à l’examen du rapport d’évaluation de la Cour des comptes sur l’avant-projet de loi portant règlement budgétaire 2015, le ministre a précisé que l’intervention de l’Etat dans le commerce extérieur est une obligation qu’impose la Constitution pour la protection de l’économie nationale et à l’encouragement de l’industrie locale.
M. Benmeradi a évoqué les efforts considérables consentis depuis 1999 par l’Etat en vue d’assurer une infrastructure de base et d’importants moyens de production ayant permis la relance de l’industrie nationale, qui n’est exploitée qu’à hauteur de 30 à 35%, car la demande nationale est satisfaite par les importations. A une question sur l’interdiction de l’importation de certains produits, M. Benmeradi a rappelé que le gouvernement a toujours travaillé dans la transparence, en impliquant tous les intervenants dans le domaine, afin de publier une liste des produits interdits à l’importation, car étant produits localement, déplorant l’importation en 2017 d’une facture de 200 millions de dollars d’intrants dans l’industrie de boissons, alors que certains sont produits localement.
Quant au phénomène de la surfacturation dans le domaine de l’import, le ministre a précisé que ce phénomène existe réellement, mais ne peut être évalué en raison de l’absence de statistiques, ajoutant que son département œuvrait, à travers la formation, à maîtriser des mécanismes internationaux susceptibles d’évaluer la surfacturation, en procédant à une comparaison entre la valeur des exportations et celle des importations du pays d’origine.
Par ailleurs, M. Benmeradi a fait part de la création prochaine de groupes mixtes composés d’inspecteurs des services du commerce, de la sûreté et de la gendarmerie, chargés du contrôle de l’activité commerciale en dehors des marchés, premiers du genre au niveau national, annonçant l’installation d’un atelier au niveau du gouvernement, avec la participation de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales, pour la création de ces groupes.
Concernant les produits alimentaires, le ministre a estimé que les prix des fruits et légumes «ne sont pas trop élevés», affirmant que l’Etat veillait au maintien des prix des produits alimentaires subventionnés, à l’instar du pain.
R. E.
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