Les transferts de devises soumis à un contrôle rigoureux
Par Hani Abdi – La Banque d’Algérie adresse aux banques activant en Algérie une note dans laquelle elle leur demande de veiller scrupuleusement aux virements électroniques et transferts de devises à partir de 1 000 dollars. Cette haute autorité financière du pays instruit donc les banques à mettre en place des outils et un système de surveillance de tous les virements électroniques en vue de pouvoir mettre, le cas échéant, à la disposition des institutions judiciaires de toutes les informations nécessaires.
La Banque centrale exige de toutes les banques présentes sur le marché algérien de procéder à des contrôles minutieux afin de bien identifier l’ordonnateur et le bénéficiaire de la transaction et de transférer automatiquement les données à notamment la Cellule du renseignement financier. Cette surveillance doit être exercée en temps réel sur l’ensemble des virements électroniques. Cela afin de faire face à la circulation de flux d’argent illicites par l’intermédiaire de transferts de fonds. Cette surveillance doit aussi appréhender «avec intérêt» les opérations de faible montant eu égard au risque potentiel de leur utilisation dans notamment les schémas de financement du terrorisme.
Parmi les informations exigées par la Banque centrale avant la réalisation de toute opération de virement ou de transfert d’un montant égal ou supérieur à 1 000 dollars, il y a, en plus du nom et prénom du donneur d’ordre, son adresse exacte, ses date et lieu de naissance. Ainsi, les institutions financières exerçant sur le marché algérien ne sont pas autorisées à effectuer de virements sans avoir toutes les informations exigées sur le donneur d’ordre. A cela s’ajoutent des mesures de surveillance a posteriori de toutes les opérations de virements reçus et qui ne contiennent pas toutes les informations requises.
La Banque centrale œuvre, par ces mesures, à respecter les normes édictées par le Groupe d’action financière (Gafi) qui lutte contre le blanchiment d’argent, les transactions financières illicites et le financement du terrorisme.
H. A.
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