Cinq syndicats de l’éducation se soulèvent contre Benghebrit
Par Hani Abdi – La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, est sous pression. En plus de la grève du Cnapeste, qui se poursuit toujours, cinq syndicats autonomes annoncent une grève nationale les 20 et 21 du mois courant. Il s’agit de l’Unpef, du Snapest, du SNTE, du Satef et du Cela.
Ces cinq syndicats vont d’abord participer à la grève à laquelle a appelé la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA) pour le 14 février. Une grève par laquelle cette confédération voudrait, entre autres, attirer l’attention des pouvoirs publics sur le pouvoir d’achat «érodé» des travailleurs. Dans sa plateforme de revendications, la CGATA réclame l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail et la révision du régime indemnitaire.
La CGATA dénonce également la précarité persistante de l’emploi, le clientélisme, le favoritisme, le harcèlement contre les syndicalistes de tous les secteurs d’activité. Un harcèlement qui va jusqu’au licenciement abusif. Les syndicats de l’éducation ajoutent à ces revendications qu’ils adoptent entièrement celles relatives à leur secteur, comme, par exemple, le statut particulier 12-240, la revalorisation des heures supplémentaires, l’amélioration des conditions de travail des corps communs, la révision de la décision ministérielle relative aux examens professionnels et la consécration de suffisamment de postes à toutes les catégories pour plus d’égalité.
L’appel de ces cinq syndicats intervient quelques jours après le déclenchement de la grève illimitée du Cnapeste. Il est à rappeler que la ministre de l’Education a exigé la suspension de la grève avant l’ouverture du dialogue avec le syndicat gréviste. Ainsi, la situation se corse. La scolarité des élèves risque d’être fortement perturbée.
R. A.
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