Le Monde lâche le clan des «qui-tue-qui» et encense l’armée algérienne
Par R. Mahmoudi – Dans un article intitulé «En Algérie, la débandade d’Al-Qaïda au Maghreb islamique», et paru ce mardi, le quotidien français Le Monde est revenu sur les coups successifs assénés à cette organisation terroriste par l’armée algérienne depuis le début de l’année.
Le journal, se référent à différentes sources, rappelle que 17 terroristes (présentés comme des «combattants») d’Aqmi ont été tués dans le nord de l’Algérie, le dernier en date étant Adel Seghiri, dit Abou Rawaha Al-Qasanatini, et décrit comme «la plume et le messager du chef maghrébin d’Al-Qaïda». La mort d’Adel Seghiri, abattu le 30 janvier dans une zone montagneuse près de Jijel, est décrite par le journaliste du Monde comme «l’un des coups les plus durs portés au réseau djihadiste ces dernières années».
Etayant ce reflux d’Aqmi en Algérie, le quotidien français du soir se rapporte à une déclaration de l’«émir» algérien d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droudkel, reprise par un organe de propagande de la branche yéménite de l’organisation, dans laquelle Droudkel, alias Abou Moussab Abdelwadoud, avouait : «L’aura et le nombre de moudjahidine s’accroissent en Libye, dans le Sahel et le Sahara. A l’exception du front algérien, où nous sommes embourbés dans une longue guerre. [Ce] front souffre de la rareté et, parfois, de l’absence presque totale de soutiens à l’intérieur et à l’extérieur.»
Dans le même registre, l’auteur de l’article du Monde, citant l’analyste et journaliste Akram Kharief, animateur du site Menadefense, relève que, ces trois dernières années, l’Aqmi a perdu 600 hommes en Algérie. «Les opérations de ratissage comme la pression mise sur les réseaux de soutien logistique font que de nombreux groupes sont contraints de se déplacer et de changer de zone», observe Akram Kharief. Ce dernier a consacré un long portrait au terroriste Adel Seghiri sur son site. Il écrit que ce responsable de la communication et des médias au sein d’Aqmi, décrit comme la «boîte noire» de l’Aqmi, «est parmi les fondateurs du média en ligne Al-Andalus et le créateur du forum terroriste Ifriquya el-islamia». D’après lui, Adel Seghiri gérait l’ensemble de la communication de l’organisation terroriste, «de sa tanière dans l’épais massif de Seddat, qui a longtemps été le bastion du chef d’Aqmi, Droudkel, et qui a abrité les camps des familles de terroristes avant qu’elles ne soient dispersées ou qu’elles se rendent», ajoute-t-il.
Mis en ligne le jour même de l’annonce de l’élimination de ce dangereux terroriste, l’article de Menadefense conclut : «Le communiqué du ministère de la Défense n’indiquait pas l’identification des deux terroristes mais, très vite, les forums djihadistes ont pullulé de messages de condoléances et relayé l’information sur l’élimination de ces deux terroristes.»
R. M.
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