La production aurifère en Algérie devrait atteindre 286 kg en 2018
Le ministre de l’Industrie et des mines, Youcef Yousfi, a annoncé jeudi que l’Entreprise d’exploitation des mines d’or (Enor), filiale du groupe Sonatrach connaitrait une embellie financière continue en 2018, avec une production aurifère qui devrait atteindre 286 kg, selon un compte rendu de l’APS.
Répondant à une question du député Baba Mohamed Ali (RND) sur les possibilités de développement de l’industrie minière, notamment la production de l’or et du ciment à Tamanrasset, M. Yousfi a indiqué que l’Enor prévoyait une augmentation de la production aurifère qui devrait passer de 137 kg en 2016 à 286 kg en 2018.
Cette embellie devrait contribuer à absorber le déficit de l’entreprise, qui était de -1,4 milliard de dinars en 2016 et -600 millions de dinars en 2017, pour atteindre -400 millions fin 2018. A l’horizon 2019 ou 2020, l’Enor devrait enregistrer des résultats financiers positifs, en procédant à un redressement budgétaire axé essentiellement sur les dépenses, a ajouté le ministre.
L’Enor a fait face à une situation financière difficile, induite par un partenariat infructueux avec une entreprise australienne, entre 2003 et 2011, pour l’exploitation des deux mines d’or à Tirek et Amessmessa (500 km au sud de Tamanrasset), mais le partenaire australien avait décidé en 2012 de quitter le pays, laissant l’entreprise nationale couverte de dettes.
Le partenaire étranger, qui était actionnaire majoritaire au sein de l’Enor, «avait opté pour l’extraction des métaux proches de la surface (faciles à extraire) puis il a quitté le pays, en abandonnant l’entreprise nationale dans une situation financière difficile», a rappelé le ministre. Le gouvernement avait décidé d’effacer 2 milliards de dinars de dettes en faveur de l’Enor et de lui affecter un crédit d’investissement à long terme de 3 milliards de dinars.
Apres avoir indiqué que l’industrie aurifère en Algérie était devenue couteuse suite aux difficultés financières enregistrées, M. Yousfi a affirmé que «les recettes de cette industrie ne couvrent même pas les charges salariales».
En plus des mines d’Amessmessa et de Tirek, le ministre a fait état d’un projet, en cours d’étude, pour l’exploitation de l’or à Tiririne (Tamanrasset). M. Yousfi a précisé que son département attendait les résultats de ces études, avant de décider le lancement ou pas des travaux de la réalisation de ce projet.
En 2017, l’Algérie occupait la troisième place à l’échelle arabe et la 25e à l’échelle mondiale dans le classement du Conseil mondial de l’or pour ses réserves mondiales d’or. Les réserves d’or de l’Algérie s’élèvent à 173,6 tonnes, juste après celles de l’Arabie Saoudite (322,9 tonnes) et du Liban (286,8 tonnes).
Le ministre a annoncé d’autres projets qui seront confiés à des investisseurs publics et privés pour la réalisation de projets dans le secteur de l’exploitation du marbre et du granite à Tamanrasset pour satisfaire les besoins nationaux.
R. E.
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