Depardieu l’Algérien
Par Mrizek Sahraoui – Comme pour remettre les pendules à l’heure, les esprits tordus à l’endroit, Gérard Depardieu, dans une interview accordée au journal La Provence, est allé au fond de sa pensée, donnant ainsi une réponse cinglante à toutes celles et tous ceux qui se sont empressés de le taxer de raciste détestant l’Algérie et les Algériens.
Non seulement l’icône du cinéma français ne déteste pas l’Algérie, mais il envisage carrément de s’y installer, choisissant Alger, capitale de «ce pays splendide», dont «je me suis intéressé à l’histoire», a-t-il affirmé. Gérard Depardieu, qui détient également la nationalité russe, ne rate jamais l’occasion de «cogner» sur cette France de la bien-pensance adepte du politiquement correct, mais néanmoins donneuse de leçons. Celle-ci le lui rend bien – souvent par la rumeur et l’invective.
Par sa volonté de s’installer en Algérie, il construit ce pont entre deux rives, envoyant de ce fait valser notamment les «valseuses» du magazine Valeurs Actuelles, chiromanciennes lisant l’avenir proche de l’Algérie dans les mains de Boualem Sansal, l’autre prédicateur de l’apocalypse.
Tantôt adulé pour son œuvre, tantôt critiqué pour son franc-parler parfois abrupt, Gérard Depardieu tout comme son style ne laissent personne indifférent. Ses liens avec Cuba de Fidel Castro, son amitié pour la Russie de Vladimir Poutine lui ont valu les foudres d’une bonne partie de ses compatriotes. Il s’en fout royalement, lui qui «déteste la politique et les hommes politiques ! Exceptés quelques amis dictateurs, comme disent les journalistes !», ironise-t-il.
Tout comme pour Roger Hanin, enterré à sa demande et avec les honneurs au cimetière juif de Bologhine, à Alger, Eric Cantona qui, lui, a jeté son dévolu sur Oran, et tant d’autres encore qui l’aiment sincèrement, l’Algérie souhaite la bienvenue à Gérard Depardieu l’Algérien.
M. S.
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