L’armée israélienne s’attend à une guerre longue contre l’Iran en 2018
Par Sadek Sahraoui – Pour l’armée israélienne, l’année 2018 sera probablement marquée par une confrontation militaire avec le Hezbollah et l’Iran. «L’année 2018 a le potentiel d’escalade, pas nécessairement parce que l’une ou l’autre partie veut l’initier mais à cause d’une détérioration graduelle. Cela nous a conduit à élever le niveau de préparation», a déclaré le commandant des opérations de Tsahal, le général Nitzan Alon, selon le site pro-israélien i24news qui rapporte l’information. «Dans le nord, il y a un changement en raison des développements stratégiques dans les combats internes syriens. Les Iraniens et le Hezbollah, qui soutiennent Assad, sont libres de commencer à construire leur pouvoir», a ajouté Alon, évoquant la possibilité pour l’Iran d’utiliser un vide de pouvoir en Syrie pour ouvrir un second front contre l’Etat juif.
Dans le cas d’une guerre, le général Nitzan Alon a fait savoir que l’armée répondrait «avec un maximum de force en un minimum de temps», avertissant que «la guerre avec le Hezbollah pourrait amener d’autres acteurs, qu’il faudra combattre». Alon a également attiré l’attention sur le fait que si la guerre était déclarée, l’Iran demanderait probablement à ses groupes mandataires de combattre Israël depuis le Liban, la Syrie et potentiellement depuis la bande de Gaza. «La guerre contre le Hezbollah pourrait faire venir d’autres acteurs que nous devrons aussi combattre», a-t-il estimé.
L’intervention de Nitzan Alon intervient quelques jours après que l’armée syrienne eut abattu un F16 israélien qui opérait des raids sur des cibles iraniennes. Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, avait estimé qu’il s’agissait d’un «très grand exploit militaire».
Le mouvement libanais, allié indéfectible du régime syrien, avait salué à l’occasion «le début d’une nouvelle ère stratégique» avec la riposte de Damas. Le Hezbollah, soutenu par l’Iran et militairement engagé aux côtés des forces du président syrien, Bachar Al-Assad, avait dénoncé, par ailleurs, les « ttaques répétées (d’Israël) contre les installations militaires et civiles» en Syrie.
S. S.
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