Un député dépose une proposition de loi sur la généralisation de tamazight

La question de l''enseignement de tamazight est remis en débat à l'APN. New Press
La question de l''enseignement de tamazight est remis en débat à l'APN. New Press

Par R. Mahmoudi – Braham Bennadji, député indépendant de la wilaya de Béjaïa, a déposé, au nom d’un groupe de députés, pour la plupart indépendants ou appartenant à des partis comme le PT ou Front El-Moustakbel, une proposition de loi sur la généralisation et l’obligation de l’enseignement de la langue amazighe pour tous les Algériens et sur l’ensemble du territoire national.

Dans ce texte portant amendement de la loi n° 08-04 du 23 janvier 2008 portant loi d’orientation sur l’éducation nationale, et dont nous détenons une copie, il est proposé que l’article 34 de ladite loi soit modifié et complété comme suit :

«Art 34 – L’enseignement de la langue nationale et officielle amazighe est généralisé dans le système éducatif national à travers tout le territoire national, y compris les institutions d’enseignement privées. L’Etat, à travers notamment le secteur de l’Education nationale, arrête et concrétise la mise en œuvre graduelle de cette disposition par un programme étalé sur des échéances organisées en court, moyen et long terme et articulé autour de la mobilisation des moyens humains, financiers et matériels nécessaires.»

Selon cet amendement, l’article 34 bis est reformulé comme suit : «L’Etat veille à garantir l’édition et la diffusion nationale du livre scolaire de la langue amazighe.
L’Etat soutient l’édition du livre parascolaire en tamazight ainsi que sa diffusion nationale à travers les bibliothèques. L’Etat encourage également la traduction de et vers la langue amazighe. Il promeut les activités culturelles scolaires en langue amazighe.»

Dans l’exposé des motifs, le député explique que «la mission d’étendre l’enseignement du tamazight sur le territoire national piétine en l’absence d’un cadre planifié légal et d’une volonté politique active et permanente de la part des pouvoirs publics. «Malgré les efforts indéniables déployés de la part de l’honorable Mme la ministre de l’Education nationale pour élargir l’étendue de l’enseignement de la langue amazighe, le résultat demeure très relatif au vu du nombre infime d’élèves enseignés et du caractère facultatif légal rédhibitoire pour cet enseignement»

R. M. 

Comment (11)

    Tangoweb54
    24 février 2018 - 14 h 44 min

    Quoi encore ? Ce dialecte est devenu comme par magie langue nationale et officielle et imposé à tout un peuple et voilà qu’ un pseudo Député veut encore l enfoncer de forcr dans les têtes des Algériens qui n en veulent pas, y a mille et un dialecte Berbère que chaque région veut son propre dialecte et ils le disent carrément qu’ on ne veut pas du Kabyle et que s ils enseigner ce dialecte on préfère que ce soit le notre.

    ZORO
    22 février 2018 - 12 h 45 min

    Question : pourquoi vos enfants n apprendont ils pas la langue des hommes libres(Tamazigh)?
    Reponse de ZORO :J ai une notion differente de la liberté ! !!
    SigneZORO. …Z…

    Salim
    22 février 2018 - 10 h 15 min

    jadis, les différents peuples de la région cohabité sans trop se mélanger, puis Et venus le temps des colonies qui nous a réunis pour chasser et prendre à l’empire francais ce qu’il a tracé et creuser.
    Voilà ce à quoi nous devons nous calquer ! Sur se qui nous on précédés. Toutes les langues de la région existe et ce valent, Et bien sûr le francais qui est notre deuxième butin de guerre que ne devont nous approprier et developer, enfin l’arabe….pour maintenir une cohésion avec 300 000 mll d’âmes à l’image du Liban.

    Anonyme
    22 février 2018 - 9 h 44 min

    Et la langue arabe n’est-elle pas imposée aux berbères chez eux? Soyons honnêtes dans notre manière de traiter ces questions de langues, qui sont très souvent imposées de forces comme le faisaient les Bédouins au temps des empires ummayad et Abbassides pour imposer la religion!

    Jamais
    22 février 2018 - 8 h 18 min

    Même Allah n’impose à personne de suivre ces prescriptions.
    Que cette démarche doit être consenti du fond du coeur par chacun.
    Nul contraintes en religion et en courant politi.
    Et certains rêves de jouer aux dictateurs en imposant une langue …

    Anonyme
    22 février 2018 - 0 h 24 min

    SI généralisation veut dire imposer c est absolument anti-démocratique et contre la liberté d expression d ailleurs je ne vois vraiment pas pourquoi dans quel interet ou dans quel but je parlerai ou écrire le Tamazight c est une culture qui a une longue histoire que je respecte mais qui n est pas la mienne et le libre arbitre a qui veut la cultiver

    ZORO
    21 février 2018 - 23 h 38 min

    Question: Pourquoi votre fille ne connait pas le kabyle???
    Reponse d IDIR : elle a le droit de vivre sans le connaitre!!!
    SigneZORO. …Z…..

    Errai
    21 février 2018 - 23 h 36 min

    Pourquoi cette précipitation à pondre une loi alors même que plusieurs problèmes ne sont pas encore résolus. Le problème de la transcription n’étant pas des moindres. Il y’a les partisans du caractère latin, les partisans du caractère arabe et ceux qui sont pour le tifinagh, sans oublier toutes les nuances de sémantique spécifiques aux différentes régions berberophones.
    Un tel projet de loi dans le contexte du moment ne fera qu’exacerber les tensions et enfler la polémique. C’est à croire que la manoeuvre répond beaucoup plus à des considérations politiciennes qu’à un impératif juridique.
    En fait quel est le rôle du Haut Commissariat à l’Amazighité ?

    Akli
    21 février 2018 - 23 h 31 min

    Ou sont le FFS et le RCD qui étaient soit disant les partis berbérophiles et qui sont aux abonnés absent?
    Quelle sens donner à cette berbérophilie soudaine de la part de ceux qui l’ont toujours combattu et qui aujourd’hui par un mystérieux retournement de situation se retrouvent les promoteurs zélés de la généralisation de l’amazighité venant notamment du PT et des islamistes partis connu pour leur hostilités assumés de l’amazighité?

    tikjda10
    21 février 2018 - 21 h 22 min

    Une langue nationale et officielle doit être obligatoirement enseignée à l’échelle nationale, puisque cette langue a acquis par la constitution son caractère national et en plus elle est encore parlée dans plusieurs régions d’Algérie.Quant au choix du caractère d’écriture, il revient de droit aux linguistes qui parlent d’abord cette langue, qui ont des productions en cette langue et qui ont des engagements sincères et sérieux avérés pour l’enseignement de cette langue.Le latin est l’alphabet le plus utilisé par ceux qui ont passé des années d’étude pour mettre au point les règles d’enseignement de cette langue.Il est temps alors que cette langue retrouve la place qui lui revient après avoir été persécutée au nom de la religion.Le peuple Algérien Amazigh doit obligatoirement se réconcilier sans complexe avec ses origines, son histoire et sa langue millénaire.

    Rani Zaafane
    21 février 2018 - 17 h 46 min

    Ce projet ne risque pas d’aboutir dans la forme avec laquelle il a été présenté et cela va encore susciter une polémique!!!

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