Le MSP accuse Bouteflika d’avoir échoué dans la gestion des affaires du pays
Par Hani Abdi – Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) charge violemment le président Bouteflika auquel il impute, sans le citer, la situation tendue que vit actuellement l’Algérie.
Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son bureau exécutif, cette formation islamiste, qui apporte son soutien inconditionnel au mouvement de grève du Cnapeste, estime que la situation confuse que connaît le pays est «due à l’échec du pouvoir dans la gestion des affaires du pays et à la généralisation de la corruption». Ce parti, dirigé par le suppôt des Frères musulmans, Abderrezak Mokri, continue son assertion en liant les tensions que connaît le front social à «la faiblesse des institutions officielles».
Le MSP use ainsi des mouvements de protestation qui persistent dans le secteur de l’Education et celui de la Santé comme une fenêtre de tir pour justifier son recul dans les assemblées élues issues des dernières élections législatives et locales de 2017. Le MSP considère ainsi que la persistance des protestations et l’incapacité des institutions de l’Etat à dénouer la situation est causée par un déficit de représentativité et un manque de légitimité. Cette formation, qui guette le «bon» moment pour prendre le pouvoir, considère la montée des contestations sociales comme «une preuve suffisante» de la fraude électorale dont il serait, dit-il, victime.
Le MSP explique également la situation que vit le pays par «les luttes de clans pour le pouvoir en dehors des cadres transparent et légal. Le parti de l’islamiste Mokri, qui prépare la tenue de son congrès, dénonce «les méthodes provocatrices et d’intimidation utilisées par les responsables dans le traitement» de ces protestations sociales. Allusion faite aux dernières déclarations d’Ahmed Ouyahia, Premier ministre et secrétaire général du RND, qui a sévèrement critiqué les grévistes aussi bien dans l’Education et la Santé. Mais pas seulement. Le MSP vise également par ses propos la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, qu’il considère, depuis sa nomination, comme une menace pour le secteur, craignant ainsi l’effet de ses réformes sur l’idéologie islamiste qui domine l’Education nationale.
Le MPS se présente comme une formation qui dispose de «solutions» à même de ramener la paix sociale et régler les conflits et les problèmes que connaissent divers secteurs. Des solutions qu’il aurait pu mettre en œuvre s’il était au pouvoir, assure-t-il. Cette formation islamiste, qui prédit le pire pour le pays, estime que seul le pouvoir en place est responsable des éventuels développements graves que connaîtra le pays.
H. A.
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