Saddam Hussein sème la panique au Koweït 11 ans après son exécution
Par Sadek Sahraoui – Un graffiti géant dessiné à la gloire de l’ancien président irakien Saddam Hussein sur l’un des murs du lycée Issa-Al-Hamad pour garçons dans la région de Qadisiya, au Koweït, a provoqué l’alerte générale dans le pays. Le journal koweitien Errai rapporte que le numéro 2 du ministère de l’Intérieur et l’un des responsables de la sécurité publique, le général Ibrahim Tarrah, ont ordonné l’ouverture d’une enquête pour comprendre les tenants et les aboutissants de l’affaire et demandé la suppression illico presto de l’inscription qui a fait vaciller les institutions sécuritaires koweitiennes.
L’affaire du graffiti a été prise au sérieux d’autant qu’elle coïncide avec la célébration de la fête nationale du Koweït. Une source sécuritaire a confié au journal Errai que «les services de sécurité ont ouvert une enquête pour découvrir les personnes impliquées et savoir si elles n’ont pas été manipulées depuis l’extérieur».
Saddam Hussein fait également parler de lui en Irak où des déclarations d’un haut responsable iranien ont suscité l’indignation. Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision iranienne Horizon, le chef du Conseil culturel de la Révolution iranienne, Azzagdi, a déclaré que son pays était responsable de l’exécution de Saddam Hussein. Ou du moins, l’Iran a tout fait pour qu’il soit tué.
Ce responsable a précisé en outre, selon Alsumaria News qui rapporte l’information, que les Américains ne voulaient pas entendre parler d’une exécution de Saddam Hussein. Azzagdi aurait précisé, en outre, que l’Iran se fixe pour objectif de renverser les régimes alliés de Washington, ajoutant que le moment était venu de recréer l’empire perse et que cinq pays de la région étaient déjà tombés dans l’escarcelle de Téhéran. De nombreux politiciens à Bagdad ont qualifié ces déclarations de «scandaleuses» et demandé au gouvernement de Haïder Al-Abadi de remettre les dirigeants iraniens à leur place.
S. S.
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