Enième rencontre du G5 Sahel sans l’Algérie
De Paris, Mrizek Sahraoui – Une énième rencontre des pourvoyeurs des fonds nécessaires à la survie du G5 Sahel aura lieu ce vendredi 23 février, à Bruxelles, en l’absence du pays pivot dans la région, l’Algérie qui, au demeurant, est consultée à la veille de chaque événement similaire.
Outre les chefs d’Etat des pays qui composent le G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad), y participeront l’Union européenne, le représentant des Nations unies et une dizaine de ministres des Affaires étrangères, représentants de pays mécènes. La liste des participants n’est pas encore arrêtée à la veille de la rencontre, a indiqué à Algeriepatriotique Catherine Ray, porte-parole pour la politique étrangère et de la sécurité de l’Union européenne, qui n’exclut pas des participants de dernière minute.
Cette rencontre du G5 élargi, qui peine à drainer les fonds (450 millions d’euros) nécessaires au fonctionnement de la force conjointe, intervient au lendemain de la mort de deux soldats français, tués par un engin artisanal, près de Gao – portant à 22 le nombre de soldats de l’opération Barkhane tués au Mali.
Pays incontournable dans la région, sans lequel aucune initiative quel qu’en ait été l’initiateur ne peut donner les résultats escomptés, l’Algérie ne participera pas à cette rencontre placée sous l’égide de l’Union européenne et des Nations unies.
La zone sahélienne, où pullulent désormais tous les résidus des réseaux terroristes et théâtre où s’opèrent toutes sortes de trafics, est devenue la région la plus dangereuse du continent africain, en plus de la Libye. Le G5 est incapable d’éradiquer les groupes terroristes et l’opération Barkhane s’enlise, mettant ainsi la France dans l’incapacité de se sortir du bourbier sahélien.
C’est pourquoi le président français – après s’être entretenu, le 19 février dernier, avec son homologue algérien, entretien téléphonique au cours duquel les deux chefs d’Etat «ont passé en revue les principaux sujets bilatéraux» et ont également évoqué «les questions régionales, et plus spécifiquement le Sahel et la Libye», avait indiqué l’Elysée – place beaucoup d’espoir dans cette rencontre qui ne sera sans doute pas la dernière, compte tenu des difficultés inhérentes à l’équation sahélienne dont le groupe chargé de la résoudre a passé plus de temps à quémander des subsides qu’à nettoyer la région infestée de djihadistes et autres trafiquants de drogue, une drogue acheminée, on le sait maintenant, depuis l’Amérique latine via le nord-ouest du continent.
M. S.