Quand Erdogan débaptisait la rue d’Alger à Ankara pour plaire à la France
Par Karim B. – Des sources algériennes connaissant bien la Turquie ont rappelé un épisode oublié des Algériens, au moment où le régime islamiste d’Ankara faisait des appels du pied à la France pour que la Turquie soit admise au sein de l’Union européenne. Nicolas Sarkozy était alors farouchement opposé à l’entrée de ce pays dans l’UE et il menait une campagne acharnée pour l’en empêcher. C’est, semble-t-il, pour plaire au président français que Recep Tayyip Erdogan débaptisa la «Rue d’Alger» à Ankara pour lui substituer le nom de «Rue de Paris».
«Les attaques récurrentes du régime d’Ankara contre la France qu’il fustige pour ses crimes commis en Algérie ne sont que de la poudre aux yeux», confient nos sources qui font état d’une autre hypocrisie des Turcs à l’égard de l’Algérie, à travers des pratiques frauduleuses qui mettent en danger la santé des Algériens et portent atteinte à l’économie du pays.
En effet, des affairistes algériens véreux blanchissent leur argent en Turquie en rachetant des usines désaffectées où sont produites des marchandises de pacotille pour les revendre aux Algériens, alors qu’elles sont interdites de vente en Turquie. Ces produits bas de gamme sont déversés en Algérie par grandes quantités à travers le commerce informel.
Au début des années 1990, les médias turcs avaient fait état d’affaires commerciales juteuses montées en Turquie par d’anciens dirigeants du parti extrémiste FIS, aujourd’hui dissous. L’affaire impliquait notamment Benazouz Zebda, qui avait fait son beurre dans l’import-import.
Les produits turcs à moindre prix ont envahi le marché algérien, rivalisant par leur qualité douteuse avec les marchandises made in China. Ils concernent le prêt-à-porter, les confiseries et autre camelote.
K. B.
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