Faux ennemis

Arabie Ghouta
Le roi de l’Arabie Saoudite Salman en compagnie de l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad El-Thani. D. R.

Par R. Mahmoudi Dans l’acharnement diplomatique et médiatique actuel contre le régime syrien, accusé de perpétrer des massacres de civils dans la Ghouta orientale, l’Arabie Saoudite et le Qatar se révèlent être en fait dans la même tranchée, comme avant leur discorde : même position au niveau de l’ONU, mêmes méthodes de manipulation médiatique pour disculper les groupes armés assiégés dans cette province syrienne, etc. Sur les questions fondamentales, rien n’a donc changé. On se demande alors pourquoi ces deux monarchies continuent à s’accuser mutuellement de soutenir le terrorisme et d’être un facteur de déstabilisation de la région, allant jusqu’à établir des «listes noires» et à diviser tous les pays arabes en pro-qataris ou en en pro-saoudiens, en forçant chacun à choisir son camp.

Cette nouvelle campagne anti-syrienne, appuyée ou inspirée par les capitales occidentales, montre que la stratégie du chaos commencée en 2011, et cyniquement baptisée «printemps arabe», est loin de s’être étiolée, et que ses promoteurs sont prêts à transcender leurs divergences face à «l’ennemi commun», et pour atteindre leurs objectifs communs. Seule nouveauté dans le scénario actuel : les puissances occidentales, appelées à réagir contre cet axe irano-russo-syrien qui empêche pour l’instant la chute de Damas, ne veulent plus s’impliquer directement, même au nom de la sacro-sainte lutte contre Daech.

Les Américains qui, il y a quelques mois, se vantaient d’avoir aidé les Kurdes à «libérer» Rekka des mains des sanguinaires de Daech, n’ont pas pu bouger le petit doigt, quand ces mêmes Kurdes sont attaqués par l’armée turque qui guettait depuis longtemps le moment propice pour envahir ce pays, après avoir échoué à le faire par le truchement des phalanges de mercenaires qu’elle entraînait.

R. M.

Commentaires

    صالح/ الجزائر
    2 mars 2018 - 17 h 33 min

    ces deux monarchies , qui continuent de soutenir le terrorisme en Syrie et ailleurs , s’accusent mutuellement car elles se disputent , comme deux épouses , sur la première place à occuper auprès de leur maitre protecteur SAM .

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