Les bébés présidents
Par Rabah Toubal – Les élections législatives, qui ont lieu aujourd’hui en Italie, pourraient déboucher sur une victoire du mouvement Cinq Etoiles et donner au pays le plus jeune président du Conseil de son histoire contemporaine, en l’occurrence Luigi di Maio, 31 ans.
Ainsi, la mode qui a vu, il y a plus de deux décennies, des présidents de la République ou Premiers ministres quadragénaires ou au début de la cinquantaine, se multiplier à la tête des pays occidentaux notamment, où les classes politiques et les populations sont généralement d’un certain âge et vieillissantes, aura connu son paroxysme en Italie.
Ce sont certainement les tares accumulées de ces classes politiques, minées par les affaires et les scandales politico-financières, qui ont poussé les populations de ces pays à voter massivement et à porter au pouvoir ces nouveaux visages afin de donner à leurs pays respectifs un sang neuf, plus vigoureux, dont les sociétés et les économies en crise durable ont énormément besoin.
Paradoxalement, dans les pays arabes et africains notamment, dont les populations sont constituées d’une majorité de jeunes, les partis politiques continuent à présenter à leurs parodies d’élections des candidats âgés, voire physiquement et mentalement inaptes à assumer les lourdes fonctions pour lesquelles ils postulent.
Convaincus de la sagesse de ce proverbe chinois «si jeunesse savait et si vieillesse pouvait», certains pays n’ont pas trouvé mieux que de fixer des limites pour les âges plancher et plafond pour être candidats aux élections présidentielle ou législatives, 40 et 70 ans, par exemple.
R. T.
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