Zemali : «Il y a eu plus de 14 millions d’arrêts maladie en 2017»

arrêts maladie
Mourad Zemali, ministre du Travail et de la Sécurité sociale. New Press

Par Hani Abdi – Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, tire la sonnette d’alarme sur l’explosion des arrêts maladie qui coûtent cher à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNAS).

Intervenant aujourd’hui au forum de la Radio nationale, le ministre du Travail indique que «14 390 000 arrêts maladie ont été enregistrés durant l’année 2017». Le ministre juge ce chiffre comme «anormalement élevé» et considère qu’il y a eu des arrêts maladie de «complaisance».

Mourad Zemali affirme que cette situation doit cesser, assurant que les contrôles vont être de plus en plus rigoureux et que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur. Le département de Mourad Zemali compte agir pour récupérer l’argent des faux malades. «Nous allons traîner devant les tribunaux tous ceux qui fourniront de fausses déclarations de maladie. Leur acte frauduleux tombe sous le coup de la loi et pénalise l’économie nationale», avertit-il.

Le médecin qui fournirait un faux certificat de maladie va être également poursuivi en justice, assure le ministre, qui affirme avoir donné des instructions fermes de saisir les tribunaux à chaque fois qu’il y a constatation de fausse déclaration de maladie. «Je sais que la plupart des médecins délivrent de faux certificats de maladie à ceux qui travaillent dans le secteur public. Cela est contraire à l’éthique et à la déontologie régissant le corps des médecins», soutient le ministre, ajoutant que la CNAS est de ce fait victime d’actes de vol qui affaiblissent son équilibre financier et pénalisent les cotisants sérieux.

Le ministre est revenu par ailleurs sur l’affaire des syndicats autonomes activant sans agrément. Il a affirmé que le communiqué de son département ministériel n’était nullement une provocation. Au contraire. Pour lui, il s’agissait d’un éclairage nécessaire afin que les travailleurs sachent quels sont les syndicats qui travaillent dans la légalité et quels sont les «pseudo-organisations» qui «arnaquent les travailleurs en leur subtilisant de l’argent sous forme de cotisations». Le ministre du Travail affirme qu’effectivement, 65 syndicats de travailleurs activent légalement. Il considère que les autres (comme le Snategs ou le CGATA) n’ont aucune existence légale. « La pseudo-Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) ainsi que les groupements de personnes utilisant la dénomination syndicale de l’ex-Snategs, qui a en toute indépendance déclaré sa dissolution conformément à son statut, sont en infraction par rapport à la législation du travail et ne représentent aucune catégorie socioprofessionnelle», a affirmé Zemali.

H. A.

Comment (7)

    Nostalgia
    6 mars 2018 - 13 h 24 min

    Cela se comprend ! Avec des incapables à tous les postes, la machine est, fatalement, tombée en grippe sévère et les machinistes n’ont pas tardé à être contaminés. Le pays est en congé de maladie à cause des incompétents et des médiocres dans votre genre. Il y a un autre phénomène plus grave encore et dont vous êtes responsables : l’absentéisme chronique. Et là, ce sont aussi des millions ! Taisez-vous, épargnez-nous vos larmes de crocodile, vous êtes les architectes de toute ce désastre !

    hrire
    6 mars 2018 - 7 h 28 min

    Constat fait par le citoyen simple plus de vingt ans.Faites comme les responsables d’autres cieux respectés et repectueux et donner une valeur au travail et ces congés disparaîtront d’eux même au lieu de la valeur du poste que vous utilisée actuellement

    Anone
    5 mars 2018 - 21 h 26 min

    Ça fait 1,2 congé de maladie par an par actif .
    Les niches sont a chercher ailleurs notamment les soins a l étranger

    Anonyme
    5 mars 2018 - 21 h 23 min

    L aspect financier ne peut en aucun cas primer sur l aspect médical qui est du seul ressort du médecin .
    On ne peut obliger a coups d orientations le médecin a se substituer au financier de la caisse .
    Placer copains et coquins de formation médicale a la tête de la caisse ne doit pas permettre de négliger l avis médical déterminant donne en âme et conscience

    PREDATOR
    5 mars 2018 - 20 h 34 min

    C’es tout le pays qui est malade

    Horizon
    5 mars 2018 - 17 h 33 min

    Incroyable ! De l’aveu même du ministre, des organisations syndicales oeuvrent illégalement en subtilisant l’argent sous forme de cotisations.
    Voila, les Responsables d’Entreprise et autres sont informés maintenant , qu’il y a des pseudo-syndicats non homologués qui activent en leur sein.
    Wallah ! C’est la grande foire et nos responsables se contentent de donner l’info.

    Anonyme
    5 mars 2018 - 16 h 09 min

    Il était temps que ce ministère se réveille. Le ministre ne voit que les dégâts occasionnés à la caisse. Il passe un peu trop rapidement sur les pertes occasionnées l’économie nationale. Ce n’est pas un phénomène nouveau, les entreprises nationales s’en sont toujours plaint sans que cela n’émeuve ce ministère.
    Certains, sont passé maitre dans l’art de se faire financer par la caisse; avec la complicité d’agents de la caisse chargée de les contrôler. J’ai connu ainsi quelqu’un qui a fait renouveler ses arrêts maladies de 6 mois pendant plus de 10 ans sans être inquiété. Il a fallu le départ de son complice de la CNASAT pour qu’il reprenne le travail.
    La méthode est connu, il suffit de refaire un arrêt maladie avant de recevoir la mise en demeure de reprise le travail.
    Ce n’est pas 14 millions d’heures mais des centaines de millions d’heures perdues payées a tort par la caisse depuis 1962. Inutile de préciser que c’est la même chose pour d’autres caisse; ex: faux moudjahidines.

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