Audrey Azoulay : «L’Unesco doit servir à enseigner la mémoire de la Shoah»
Par Lina S. – Audrey Azoulay a déclaré, suite à la décision officielle d’Israël de se retirer de l’organisation, qu’en sa qualité de directrice générale de l’Unesco, elle regrettait «profondément» de recevoir la notification du gouvernement israélien, se disant «convaincue que c’est au sein de l’Unesco, et non pas en dehors, que les Etats peuvent le mieux agir pour contribuer à résoudre des différends qui touchent aux domaines de compétence de l’organisation». Par différends, la fille du conseiller de Mohammed VI entend «la prévention de l’antisémitisme» et le développement d’un «programme unique d’enseignement de la mémoire de la Shoah».
Voilà qui est clair. Même enveloppé dans la volonté de «défendre la liberté d’expression», la nouvelle dynamique insufflée à l’Unesco depuis la nomination d’Audrey Azoulay vient d’être révélée au grand jour. «Israël a toute sa place au sein de l’Unesco», a assuré la directrice générale dans une tentative d’inciter Tel-Aviv à revenir sur sa décision, prise suite à la grande victoire de la Palestine qui a gagné sa place haut la main.
«Face aux désaccords qui peuvent exister entre les Etats membres (…), rester pleinement impliqué dans le fonctionnement de l’Unesco permet de poursuivre un dialogue, une coopération et des partenariats plus que jamais nécessaires au renforcement desquels je me suis engagée à consacrer tous les efforts dès ma prise de fonctions», a ajouté Audrey Azoulay, qui voit en l’absence de l’Etat sioniste au sein de cette organisation en apparence culturelle mais éminemment politique – preuve en est le retrait d’Israël –, un premier échec dans sa mission qui consiste à mettre l’Unesco sous domination sioniste.
L. S.
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