Constantine : marche nationale des étudiants des Ecoles normales supérieures
Des centaines d’étudiants provenant de l’ensemble des écoles normales supérieures (ENS) du pays ont organisé, mardi, une marche pacifique dans la wilaya de Constantine, lancée à partir du terminus du tramway, dans la cité Zouaghi-Slimane, pour réclamer l’éligibilité des diplômés des ENS au recrutement sur leurs lieux de résidence et leur accorder le droit de poursuivre des études supérieures au sein des universités.
Les protestataires se sont rassemblés devant la station du tramway de Constantine, bloquant la circulation automobile pendant près d’une demi-heure avant de marcher en direction de l’université Saleh-Boubnider (Constantine 3), au milieu d’un important dispositif sécuritaire pour éviter les débordements et garantir la fluidité du trafic en ce lieu qui a été le théâtre d’un important embouteillage.
Dans une déclaration à l’APS, Abdelmoumen Gharib, représentant des étudiants de l’ENS de Constantine, a affirmé que la décision d’organiser une marche nationale pacifique, intervient «en l’absence de réponse aux demandes des étudiants par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique et du ministère de l’Education nationale en sa qualité d’employeur».
«Nous restons attachés à l’option de la grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications, notamment en ce qui concerne l’éligibilité des diplômés des ENS au recrutement sur leurs lieux de résidence, en sus de leur accorder le droit de poursuivre des études supérieures au sein des universités, à l’instar des autres diplômés», a-t-il indiqué.
Pour rappel, les étudiants de l’ENS Assia-Djebar de Constantine, en grève depuis le mois de novembre 2017, ont organisé, précédemment, plusieurs sit-in et marches pacifiques au centre-ville de Constantine, à proximité de l’université des sciences islamiques Emir-Abdelkader et devant la direction de l’éducation.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait appelé les étudiants «à la raison et au retour aux classes» pour éviter «une année blanche», affirmant sa disponibilité, dans le cas de reprise des cours, à organiser des cours de rattrapage et les examens.
Le ministère avait organisé dernièrement une réunion consacrée à l’évaluation de la grève des étudiants des écoles normales supérieures, où il a été décidé de considérer les étudiants qui n’ont pas repris les cours comme étant «en absence irrégulière».
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, avait assuré que la priorité dans le recrutement serait donnée aux étudiants des écoles normales supérieures.
R. N.