Le conflit se corse entre les médecins résidents et les autorités
Par Hani Abdi – Les médecins résidents ont mis ainsi leurs menaces à exécution. Ils étaient nombreux à boycotter les gardes durant la journée de lundi pour protester contre la répression qu’ils ont subie et l’arrestation de plusieurs d’entre eux. Tout en poursuivant leur mouvement de grève, après avoir boycotté pour la deuxième fois les examens de fin de cycle (DEMS), les médecins résidents se dirigent vers la radicalisation de leur mouvement.
La proposition d’une démission collective est toujours sur la table du Collectif autonome des médecins résidents (Camra) dont deux de ses délégués ont été arrêtés par la police. Le refus des autorités d’accéder à leur revendication principale relative à la révision en profondeur du service civil, qu’ils jugent inefficace et très contraignant. Les médecins résidents défient dans ce sillage le ministre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, qui les a menacés de radiation s’ils continuent leur mouvement de grève et s’ils refusent de passer les examens.
Leur mouvement bénéficie du soutien des médecins généralistes et des médecins spécialistes. Le Camra avait dénoncé «avec fermeté» les sévices subis par les médecins résidents – dont les docteurs Hadjab et Afiri, membres du bureau national. Le Camra appelle «la corporation – professeurs, maîtres assistants, assistants et tous les autres acteurs du système de santé – à prendre position quant aux violences et au mépris que subissent leurs jeunes confrères médecins résidents depuis plus d’un mois». Le conflit entre les médecins résidents et les deux ministères de tutelle, à savoir celui de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur, remonte à plus de quatre mois. Malgré les nombreuses réunions de dialogue, aucune solution n’a été trouvée à ce conflit qui impacte négativement le secteur de la santé. Et le spectre d’une année blanche pointe à l’horizon.
H. A.
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